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C’est flou, mais c’est pas grave

En 1966, Joel Meyerowitz a exploré l’Europe pendant 1 an. Partant de l’Angleterre, il s’est ensuite rendu en Irlande, en France, en Espagne, en Allemagne, en Turquie puis en Grèce d’où il a pris un bateau pour rentrer aux Etats-Unis.

Pendant ce voyage, il a passé beaucoup de temps dans sa voiture et il s’est aperçu que, quand il conduisait, il était le témoin d’innombrables scènes ou évènements qui attiraient son attention.

Il s’est alors habitué à mettre son appareil autour du cou quand il conduisait, et à prendre des photos dès que quelque chose attirait son attention.

En 1 an en Europe, Joel Meyerowitz prendra plus de 2 000 photos depuis sa voiture. Ce travail donnera naissance à un projet (EUROPEAN TRIP: PHOTOGRAPHS FROM THE CAR, 1968) qui a notamment été exposé à la galerie Howard Greenberg de New-York en 2014. Vous pouvez découvrir ce travail ici : From The Car – Joel Meyerowitz.

D’autres photos prises par Meyerowitz depuis sa voiture sont également visibles sur son site internet.

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L’une des photos que j’aime le plus dans cette série est celle-ci :

Joel Meyerowitz — Grece, 1967

Si vous l’observez attentivement, vous vous apercevrez que tout est flou. L’arrière plan est flou, mais le couple sur sa moto l’est également.

Quelques réflexions à propos de cette photo :

Cette photo serait différente si elle n’était pas floue

Imaginez que pour prendre cette photo Joel Meyerowitz ait utilisé un temps de pose plus court. Le mouvement aurait alors été figé. Le couple mais aussi l’arrière plan seraient apparus parfaitement nets. Et la photo n’aurait pas été la même. Elle aurait très certainement manqué d’intérêt.

Ici, le sujet en lui-même n’a pas un intérêt énorme. Ce qui nous plait quand on regarde cette photo, c’est de se mettre à la place de ce couple : on sent le vent dans nos cheveux, on voit le paysage défiler à toute allure, on imagine une destination, on ressent ce sentiment de liberté qu’on observe quand on part à l’aventure.

Toutes ces émotions sont accentuées par ce flou omniprésent dans la photo.

Une photo parfaitement nette aurait été ennuyeuse. Sans intérêt.

Le flou n’est pas un mal. C’est même souvent le contraire. C’est un formidable moyen d’expression. Un moyen de faire ressentir des choses au spectateur, de créer des images plus douces, plus poétiques, plus dynamiques.

Ce qui est important, c’est le contraste de flou

Si on s’attarde sur la composition de cette photo, on s’aperçoit que le couple attire tout de suite notre œil.

Pourtant, on en a déjà parlé, notre œil est attiré par ce qui est net. Et là, rien n’est net.

En réalité, notre œil n’est pas vraiment attiré par ce qui est net, mais plutôt par ce qui est le plus net. C’est donc plus une affaire de contraste que de valeur absolue. Si tout est flou mais qu’une partie de la photo est moins floue, notre œil sera attiré par ce qui est le moins flou.

Ici, trois éléments de composition attirent le regard du spectateur vers le sujet :

  1. Le couple est moins flou que l’arrière plan, comme nous venons de le voir.
  2. Les visages des personnages — ils ont un poids visuel important, nous en avons déjà parlé.
  3. Et enfin, le châle de la passagère créer un contraste de lumière important avec l’environnement — il est beaucoup plus lumineux que le reste de la photo.

Ces trois éléments de composition combinés font que le sujet est facilement identifiable. Notre lecture de la photo est ainsi facilitée, et notre cerveau aime bien ça. Il aime qu’on lui facilite la tâche. Il aime qu’on le guide, qu’on lui dise : “C’est là que tu dois regarder”.

Vous ne pouvez pas créer de flou de mouvement en post-production

Autant certains flous peuvent être ajoutés en post-production — et encore, je vous le déconseille fortement, car généralement ce flou se voit et parait bien moins naturel que celui créé à la prise de vue —, autant le flou de mouvement ne peut pas être créé autrement que sur le terrain, en faisant les réglages nécessaires pour qu’il apparaisse.

Vous allez rater beaucoup de photos, tout comme Joel Meyerowitz

C’est un mythe de croire que les bons photographes ne ratent aucune photo. Ils en ratent autant que vous. Peut-être même plus car ils prennent certainement plus de photos que vous.

Souvent, un bon photographe n’est pas meilleur que les autres à la prise de vue. Il est meilleur que les autres lors de l’éditing, c’est à dire au moment de choisir les photos qu’il montrera au public, et celles au contraire qu’il gardera dans ses archives sans jamais les dévoiler.

Rappelez-vous que, pour ce projet dont on ne voit qu’une trentaine de photos, Joel Meyerowitz à pris plus de 2 000 photos.

En jouant avec le flou de mouvement, vous raterez des photos. Beaucoup de photos. Mais ce n’est pas un problème. Ne vous découragez pas et continuez à expérimenter, à vous amuser.

Soyez ensuite extrêmement attentif à la sélection que vous ferez de vos photos. Ne montrez que celles qui en valent le coup. Gardez les autres pour vous. Voyez-les comme des expérimentations, des outils de recherche, des exercices pour progresser.

Conclusion

Comme nous venons de le voir, le flou n’est pas obligatoirement mauvais en photographie, c’est même souvent l’inverse.

Pour améliorer vos photos, vous devez être capable d’éviter le flou, oui, mais également d’en comprendre l’intérêt, d’apprendre à l’exploiter et donc de savoir comment le créer volontairement.

Et c’est pour vous y aider que j’ai créé la formation Le Flou Autrement dont je vous parle depuis quelques jours. Cet article en est d’ailleurs un extrait.

Vous pouvez vous y inscrire en cliquant sur le lien suivant : https://http://formation.japprendslaphotographie.com/flou/

Si vous le faites avant dimanche minuit, vous profiterez de l’offre spéciale de lancement de -50%.

Le flou est un outil créatif puissant. En apprenant à le maitriser, vous transformerez vos photos et vous ouvrirez de nouveaux horizons créatifs.

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