Socrate disait : « Une vie sans examen ne mérite pas d’être vécue. » Mais examiner sa vie ne veut pas dire s’analyser en permanence. Cela signifie apprendre à regarder, lucidement, sans masque — exactement comme un photographe observe la lumière, ou comme un écrivain observe ses pensées.
La création devient alors une forme d’examen : elle nous montre ce qui nous touche, ce qui nous pèse, ce que nous devons laisser tomber, et ce que nous devons au contraire approfondir.
Et à mesure que nous éliminons ce qui ne nous ressemble pas, ce qui nous retient, ce qui nous étouffe… Nous nous rapprochons de notre centre — de nous-même.
C’est ainsi qu’on retrouve la beauté de la vie, non en changeant le monde, mais en changeant la manière de le regarder.
Non en se définissant, mais en laissant tomber ce que nous ne sommes pas.