Boucle de feedback
Nous apprenons grâce à ce qu’on appelle une boucle de feedback.
Qu’est-ce que c’est ?
Mettez la main sur une plaque de cuisson brulante. La douleur représente le feedback. Elle vous informe que vous avez fait une erreur et qu’il ne faut pas recommencer.
Une boucle de feedback nous permet de contrôler les effets de nos actions. En fonction du retour obtenu, nous pouvons ensuite ajuster ces actions pour atteindre le but recherché.
Dans le cas de la brulure, le but recherché est la survie.
Sans réaction à la chaleur, beaucoup d’humains mourraient de brulures. Grâce à la douleur, nous apprenons rapidement à nous éloigner du feu.
Vous pouvez créer des boucles de feedback pour n’importe quelle activité.
Elle vous permettront de progresser plus rapidement vers vos objectifs.
Plus une boucle de feedback sera courte et plus il vous sera facile d’ajuster votre trajectoire.
Lorsque vous posez votre main sur une plaque de cuisson brulante, le feedback est instantané. Vous avez mal alors vous apprenez vite : je ne recommencerai plus.
Mais si vous voulez maigrir et que vous mesurez votre poids, ou si vous écrivez un livre et mesurez le nombre de ses ventes, la boucle de feedback est longue.
Il vous faudra plusieurs mois avant de constater la moindre évolution — ou un manque d’évolution si vos actions ne sont pas adaptées à votre objectif. Plusieurs mois avant de savoir si ce que vous faites est efficace. Plusieurs mois avant de pouvoir ajuster votre comportement ou votre méthode de travail.
Plus une boucle de feedback est courte, plus elle est efficace.
Le problème, donc, n’est pas l’effort en lui-même, mais le délai entre l’action et l’information.
Quand le feedback arrive trop tard, la trajectoire a déjà dévié.
Les entrepreneurs, les créatifs, les sportifs... Beaucoup stagnent non par manque de talent, mais parce qu’ils évoluent sans signal clair — une boucle de feedback trop longue.
En accompagnement individuel, mon travail consiste souvent à raccourcir ces boucles — pour que les décisions cessent d’être théoriques et deviennent lisibles.
Concrètement, cela signifie raccourcir volontairement le moment du retour. Un auteur qui attend la fin d’un livre pour le confronter au réel travaille à l’aveugle pendant des mois. Celui qui publie en cours de route — textes, fragments, idées, sur son blog par exemple — transforme son écriture en système pilotable. Le travail progresse non par espoir, mais par correction continue.