L’immense majorité des photos que vous prenez sont mauvaises, mais ceci ne doit pas vous empêcher de déclencher, car toutes ont un rôle à jouer dans votre apprentissage et votre évolution de photographe.
Chaque déclenchement vous permet d’améliorer votre technique, d’entrainer votre œil de photographe, de garder votre vision alerte, de comprendre un peu mieux la personne que vous êtes et les sujets qui vous intéressent, d’exercer votre créativité, de faire naitre de nouvelles idées, ou de découvrir de nouveaux chemins à explorer.
Toutes vos photos ne sont pas des chez d’œuvres. La majorité de vos images ne sont pas bonnes, ce sont juste des photographies de travail, mais elles n’en demeurent pas moins utiles.
Ceci est vrai pour tous les photographes, et restera vrai quel que soit votre niveau — vous devez en être conscient.
C’est ce que nous explique Joel Meyerowitz, en parlant de l’une de ses photos :
« However, it’s not a great image, just a workaday photograph made in an effort to stay sharp out on the street, which, in some ways, is just as important as making a really tough photograph, because keeping one’s instrument tuned up is part of the larger game of sight. » — Joel Meyerowitz
(Traduction : Cependant, ce n’est pas une bonne image, juste une photographie de travail faite dans le but de rester efficace dans la rue, ce qui, à certains égards, est tout aussi important que de faire une photo vraiment difficile, car garder son instrument à l’écoute fait partie intégrante de la vision du photographe.)
(Joel Meyerowitz est l’un de mes photographes préférés. En 2015, il a créé un blog et y a publié une photo par jour pendant un an. En le découvrant, je me suis souvenu des mots de Sénèque, le philosophe stoïcien : « Tu dois choisir un nombre limité de maitres-penseurs, et te nourrir de leur génie, si tu veux en tirer des idées qui resteront ancrées dans ton esprit. ». J’ai alors décidé de lire l’intégralité du blog de Joel Meyerowitz, en prenant mon temps, et de partager avec vous toutes les idées que cette lecture pourrait faire naitre dans mon esprit. C’est ainsi qu’est né le projet « A second time around the sun », dont l’article que vous venez de lire fait partie. L’intégralité du projet est à découvrir ici : a second time around the sun)