Aller au contenu

Photographes Professionnels Vs Amateurs : La guerre qui n'a pas lieu d'être

    Principes de la photographie de tous les jours, livre photo, Nicolas Croce

    Principes de la photographie de tous les jours — 30 clés pour exprimer sa créativité.

    Découvrez une nouvelle façon d’aborder la photographie au quotidien, de vous épanouir dans votre pratique et de vivre une vie heureuse. Un livre important, à lire, puis à relire régulièrement.

    « Un petit bijou. Un livre précieux dans sa justesse et sa bienveillance. Une façon de vivre la photographie. Je le relirai régulièrement et toujours avec le sourire. » — Audrey

    En savoir plus...

    Etant passionné de photo, je suis membre de plusieurs groupes dédiés à la photographie sur Facebook et d’autres réseaux sociaux.
    Au sein de ces groupes, se côtoient différents profils, allant des photographes professionnels aux débutants, en passant par les modèles, pros ou pas, les pros ou pas du maquillage, etc.
    La majeure partie des discussions sont courtoises et intéressantes, mais de plus en plus on voit s’affronter dans des discussions interminables et stériles des photographes professionnels et amateurs, toujours autour du sujet des amateurs qui proposent des prestations et volent le travail des pros – je simplifie un peu, mais vous aurez compris l’esprit.
    En général, tout commence par une question assez banale : “Bonjour, j’aimerais faire une série de photos avec ma mère pour lui offrir pour son anniversaire. Combien dois-je prévoir de budget ?”.
    Et là, en général, on a toujours les mêmes réponses :
    > 150€
    > Compter 150 à 200€
    > Ça dépend de ce que tu veux comme photo
    > Trop floue ta question on peut pas t’aider
    > T’as qu’a utiliser ton iPhone, LOL
    Et tout d’un coup, c’est le drame :
    > Moi je suis photographe amateur, et je te les fais gratuites les photos.
    Cette phrase dans un groupe de photographes ressemble étrangement au moment où les portes d’une arène s’ouvrent pour laisser entrer le taureau. On a une petite pause silencieuse de quelques secondes, tout le monde se regarde en silence, et d’un seul coup : FEU. On assiste alors à un déchainement de commentaires pour dire que c’est n’importe quoi, que les amateurs piquent le boulot des pros, qu’il faudrait réglementer la profession, que le travail au noir mérite la peine de mort, etc.
    La discussion s’éternise, et au final on ne se souvient même plus de la question initiale, qui je le rappelle avait été posée par un potentiel client!
    Inutile de vous dire qu’entre temps la personne à l’origine de la question a quitté le groupe, et n’est pas prête d’y reposer une question. Ni de faire appel à l’un des photographes qui participaient à la discussion d’ailleurs.
    Voici quelques réflexions personnelles concernant cette “gueguerre”, et le métier de photographe.

    Qu’est ce qu’un photographe professionnel ?

    C’est la question qui revient le plus souvent sur le tapis : qu’est ce qui définit un photographe professionnel ? Le talent ? Le matériel ? Le numéro SIRET ? Le savoir faire ? La passion ? La qualité du travail ?
    Désolé, mais ce n’est rien de tout ça.
    La seule chose qui définit un photographe professionnel, c’est qu’il dépend de son travail de photographe pour vivre. C’est tout.
    Pour un professionnel, le problème n’est pas d’être un bon photographe. Le véritable problème, c’est de vendre son travail.
    Et oui, c’est moins sexy vu comme ça, mais pourtant comme tous les business, le photographe n’échappe pas à la règle. Si vous voulez survivre et continuer à exercer, il va falloir rentrer de l’argent pour pouvoir vivre.
    Comme en général il exerce seul, un photographe pro doit donc avoir des qualités de commercial, de communiquant, et de marketing.
    Une personne très forte dans ces domaines, et qui fait des photos moyennes aura beaucoup plus de chances de survivre qu’un très grand artiste qui passe son temps a rêver sa vie, et ne fait aucun effort pour développer son business, en espérant qu’un jour il sera “découvert” par quelqu’un, et qu’à ce moment là il deviendra célèbre.
    Désolé d’avoir brisé l’un de vos rêves, mais c’est comme ça que ça marche. Vous n’avez pas le choix.

    Etre professionnel demande des efforts, du travail, et de la persévérance

    Créer une entreprise du jour au lendemain, et la voir marcher dès son lancement, ça n’arrive jamais.
    Créer une entreprise ça demande du travail. Aussi bien avant la création qu’après.
    Être photographe, c’est pareil. Vous pouvez obtenir dès demain un numéro SIRET et vous auto-proclamer photographe professionnel. Mais je peux vous assurer que trois mois plus tard vous n’aurez peut-être pas encore trouvé votre premier client.
    On entend souvent les gens dire que photographe est un métier difficile, qu’il y en a de plus en plus, et que la majorité d’entre eux n’arrivent pas à vivre.
    Mais ce n’est pas l’augmentation du nombre de photographes qui tue la profession. D’ailleurs, rien ne tue la profession.
    Être photographe est un métier beaucoup plus accessible qu’avant, et du coup plus de gens s’auto-proclament photographes, mais sans faire les efforts nécessaires pour arriver a monter un business rentable et profitable – Encore une fois je ne parle pas de qualité artistique.
    C’est en observant ces gens là qu’on a l’impression qu’il est impossible d’être photographe pro. Laissez les faire, regardez les couler, ne vous préoccupez pas d’eux, et bossez. Vous verrez, vous y arriverez.
    Si vous n’êtes pas prêt à faire d’efforts, autant rester au chômage, et jouer au loto, c’est moins fatiguant.

    Photographe, un métier en voie de disparition ?

    Non, le métier de photographe n’est pas en voie de disparition.
    Il est vrai que le marché murit, que la concurrence augmente, et qu’il est aujourd’hui plus difficile de se faire sa place au soleil.
    Mais ce qu’il faut bien garder à l’esprit, c’est que sur le long terme, seuls les vrais professionnels survivront.
    Par contre, il est vrai que le métier évolue, et de plus en plus rapidement d’ailleurs, porté par l’évolution des technologies, la diffusion des images, et l’accessibilité du matériel.
    A vous de vous adapter à ces évolutions si vous voulez survivre.

    Les amateurs volent notre boulot

    Non, les amateurs ne sont pas responsables du fait que vous ne gagniez pas d’argent en tant que professionnel. Cet argument est encore plus ridicule que ceux utilisés par les Majors de l’industrie musicale qui se battent contre Julie, 12 ans, qui a “piraté” une chanson de Britney Spears!
    Personne ne vole votre travail, c’est plutôt vous qui ne faites pas ce qu’il faut pour le gagner!
    L’augmentation des photographes sur le marché (pros ou pas) est plus communément appelée “concurrence” dans l’industrie.
    Et oui, comme partout, la concurrence peut-être déloyale. Il y a des lois qui essayent de remédier à ce problème, mais sans y arriver à 100%. Oui le travail au noir est déloyal, oui se faire rémunérer alors qu’on ne paye pas de charges est déloyal.
    Mais vous croyez que le monde de l’entreprise est le même que celui des Bisounours?
    Non, encore une fois, désolé, on vous a menti.
    Alors soit vous pouvez continuer à vous plaindre, soit vous en faites abstraction et vous vous mettez à bosser.
    Le monde de l’entreprise est dur, on ne se fait pas de cadeaux. Et ça, on ne l’apprend pas à l’école. Pourtant on s’en aperçoit très vite, et vous n’avez pas d’autre choix que de vous y adapter, ou de disparaitre.
    En biologie, on appelle ça la sélection naturelle. Dans le monde professionnel, c’est pareil.
    Les plus forts resteront, les plus faibles disparaitront.
    Mais encore faut-il être fort dans le bon domaine, et pour le photographe, je vous le rappelle encore une fois, ce en quoi il faut être fort c’est la vente de son travail.
    C’est bien beau de faire un travail très artistique avec des modèles fantastiques, et dans des endroits paradisiaques. Si personne ne vous l’achète, vous disparaissez. Point.
    Faites une photo d’une usine dans une zone industrielle, vendez la photo au patron de l’entreprise qui sera fier de l’afficher dans sa salle de réunion, vous survivez. C’est moins sexy, mais vous survivez.

    NOUVEAU : découvrez ma chaine YouTube

    Chaine YouTube Nicolas Croce : Photographie de tous les jours

    En vous abonnant, vous profiterez régulièrement d'idées, de conseils et de réflexions pour améliorer vos photos, développer votre créativité, et vous épanouir dans votre pratique.

    Le complément parfait au blog et à mes livres.

    (Cliquez ci-dessus pour vous abonner en 1 clic)

    A qui la faute alors ?

    Dans cette petite guerre entre pros et amateurs, chacun a sa part de responsabilité.
    Les amateurs, ce serait sympa d’éviter de faire du black. En plus d’être illégal, ça ne donne pas une très bonne image de la profession. La majorité des clients ne sachant pas faire la distinction entre pros et amateurs, c’est toute la profession qui pâtit de ces pratiques.
    Du côté des clients, il faut bien comprendre que si vous voulez une prestation, il va falloir la payer. Et une prestation en matière de photographie c’est un peu plus que les centièmes de secondes nécessaires à la prise de vue d’un cliché. Il y a pas mal de travail en amont de la séance, puis en post production, après la séance.
    On aura beau faire tout ce que l’on veut, on ne fera pas évoluer les mentalités des gens en quelques jours.
    Les amateurs travaillent parfois au black. C’est comme ça.
    Certains clients veulent du travail impeccable, mais ne veulent rien payer. C’est comme ça.
    Les pros, par contre, c’est votre métier. Si ça ne marche pas, c’est uniquement de votre faute. C’est trop facile de trouver des bouc émissaires pour justifier vos difficultés.
    Je suis en train de finaliser un article dans lequel je livrerai quelques conseils pour les gens qui veulent se lancer dans la photographie, et devenir professionnel. N’hésitez pas à me suivre sur Facebook ou Twitter pour ne pas le louper quand il sortira.

    La réponse que le client aurait aimé entendre

    Ce que je trouve le plus dérangeant dans l’exemple que j’ai utilisé dans l’introduction de cet article pour présenter la guerre Pros Vs Amateurs, c’est que la personne qui a posé la question est potentiellement un client, et que personne n’a répondu de façon adéquate à sa question.
    Si j’avais été à sa place, voici ce que j’aurais aimé lire.
    “Bonjour,
    Il faut compter environ 150€ pour ce genre de prestation.
    Si vous êtes intéressée, nous discuterons ensemble pour définir exactement quelles sont vos attentes, et quelle photo vous souhaitez.
    Ceci nous permettra de choisir un lieu adéquat, une tenue vestimentaire appropriée, et une heure pour la séance photo.
    La séance en elle-même durera environ 1h00, pour ne pas que ce soit trop fatiguant pour votre mère et vous. Il faut que vous partagiez un bon moment avec elle, et pas que vous ayez l’impression de faire un travail difficile.
    Après la séance, il me faudra 3 à 4 jours pour avoir le temps de finaliser les photos, ceci pour qu’elles correspondent exactement à ce que vous attendez!
    Vous obtiendrez vos photos en format numérique, et pourrez aussi choisir d’autres supports, comme des cadres, des albums photos, etc. – Le tarif varie bien entendu selon le support choisi.
    Enfin, je garde une copie des photos sur une sauvegarde. Si un jour vous perdez vos photos, vous pourrez simplement me contacter pour en avoir une nouvelle copie.
    Voici mes coordonnées : xxxx Et mon site internet pour découvrir mon travail : XXX
    Bonne fin de journée, et n’hésitez pas si vous avez d’autres questions, je me ferais un plaisir d’y répondre.”
    Ce qu’il y a dans cette réponse :

    • On a le tarif.
    • On voit que le photographe est sérieux et connait son boulot (discussion avant la séance).
    • Le client sait comment se déroule la séance, ce qui enlève une appréhension.
    • Le client sait qu’il va s’amuser pendant la séance, plutôt que de travailler, ça le rassure.
    • Le client comprend que vous ne travaillez pas que pendant la séance, mais aussi avant et après, il comprendra plus facilement vos tarifs.
    • Il a une idée des délais pour avoir les photos après la séance.
    • Vous introduisez de nouveaux produits auquel il n’aurait peut-être pas pensé (cadre, album, etc.) ce qui vous permettra surement de faire des ventes supplémentaires.
    • Il a une assurance même après la prestation (sauvegarde des photos).
    • Il a vos coordonnées
    • Il peut voir votre travail, ce qui le rassurera concernant vos qualités artistiques.
    • Vous incitez le client à vous contacter si il a des questions, il sait que vous êtes une personne ouverte et abordable.

    En lisant ceci, le client aurait été certain d’avoir affaire à un vrai pro qui connait son boulot. Si les tarifs lui semblent trop cher, libre à lui de passer par un amateur. Mais d’après mon expérience, la réaction aurait été plutôt l’inverse : le client serait devenu suspicieux des propositions gratuites des amateurs, en se demandant ce qu’il n’aurait pas par rapport à votre prestation.

    Les amateurs, les meilleurs amis des pros

    Chers amis photographes professionnels, la communauté de la photographie est une belle communauté.
    Rabaisser les photographes amateurs ne sert à rien, au contraire même.
    Engagez les discussions, aidez les débutants à progresser grâce à vos conseils, invitez les à vous assister sur des séances compliquées ou intéressantes.
    Les amateurs sont sans doute vos meilleurs commerciaux. Souvent, ce sont eux qui vous conseilleront auprès de leurs amis, ou de leur famille. Mais pour cela, il faut qu’ils aient confiance en vous.
    Et même si parfois ils marchent sur vos plates-bandes, ce n’est pas en général sur les contrats les plus intéressants, ni les plus rémunérateurs.

    Commentaires

    1. Bonjour et merci pour votre article.
      Je suis en plein questionnement car en train de lancer une activité photo pro.
      Je vis et constate exactement ce que vous décrivez dans votre article.
      Je pense également, comme vous, que pour avancer il faut échanger, communiquer, entre amateurs et pros.
      Bravo, lire ou entendre des messages positifs comme ceux ci est primordial pour aller de l’avant.
      Votre site est dans mes favoris, au plaisir de lire vos futurs articles.

      1. Merci pour ce commentaire Laurent,
        J’espère que le lancement de ton activité sera couronnée de succès!
        Mais quoi qu’il arrive, ce sera une grande expérience, très enrichissante, alors profite bien!

    2. Bonjour
      Je m’intéresse un peu à la photo, purement pour mon plaisir personnel. J’ai travaillé à mon compte pendant 7 ans (dans un domaine très différent), mais j’ai repris un statut de salarié l’an dernier.
      Je ne peut donc pas dire que cet article va bouleverser mon quotidien ; il a pourtant été d’une lecture très intéressante. Je le trouve très juste, et il s’applique parfaitement à bien d’autres domaines (en l’occurrence je bosse comme développeur web).
      Bravo !

    3. Par définition une personne ayant un sens artistique ne vit-elle pas dans un monde de Bisounours justement… Ne vaut- il pas mieux rester amateur plutôt que de faire de la photo « d’ usine en zone industrielle » et finir par en être écœuré. Après ça reste alimentaire et chacun voit midi à sa porte. Il y a photographe ET photographe, de là à devenir paparazzi non merci, pas pour moi.
      Malheureusement votre article souligne bien que le fait de se mettre à son compte, c’est une entreprise à gérer, des concessions à faire. Que la concurrence se réduit aux sens commercial, et que la qualité et l’imagination du photographe passe en second plan. Tout ce côté comptable, commercial, relationnel ne va-t-il pas à l’encontre d’une personnalité créatrice.
      En me relisant ça donne l’impression que les pro ne font que des photo d’identité, j’espère que vous aurez compris que ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Je voulais simplement souligner le fait qu’on peut choisir de rester amateur tout simplement parce qu’on à pas le sens de tout se qui tournent autour du commercial.
      Ou se situe la ligne de la concurrence déloyale ? Les pro ont peut être tords dans l’exemple que vous donner pour s’être emportés et ne pas avoir répondu avec un devis détaillé, mais est il aisé de garder son sang froid quand les factures arrivent et que le compte est à la limite du découvert. Sans parler de bouc émissaires, de là à dire « les pro c’est uniquement de votre faute si ça ne marche pas », je trouve que c’est pousser le bouchon un peu loin, ne dite vous pas vous-même que du côté professionnel, il vous arrive encore aujourd’hui de ne pas vous verser de salaire.
      Merci pour cet article.

      1. Merci pour ce commentaire Hubert!
        Chacun fait ses choix quand à rester Amateur, ou devenir pro, effectivement.
        Mais beaucoup choisissent d’être photographe amateur, et pro à la fois : amateur pour le côté artistique, et réalisent des projets “perso”, sans forcément pouvoir en vivre, et pro pour les shoot commerciaux.
        Mais je suis d’accord avec vous, être photographe pro c’est avant tout être entrepreneur, et ça, tout le monde ne sait pas ou ne veut pas le faire, quels que soient les talents photographiques qu’ils possèdent.
        Enfin, en ce qui concerne la concurrence déloyale, effectivement, c’est facile à dire comme ça, mais plus dur quand on a un compte bancaire dans le rouge, je vous l’accorde 😉
        Le but de cet article n’est pas de délivrer la vérité, mais de pousser les gens à réfléchir, et à prendre du recul.

    4. Je pense que la législation devrais travailler sur le statut amateur pour justement éviter le travail au noir, justement je suis en train de lire le livre de Joëlle Verbrugge j’aimerais passer auteur.

      1. Je ne sais pas si une loi changerait grand chose au problème. Il existe déjà un statut d’auto-entrepreneur justement pour éviter le travail au noir, mais ce n’est pas pour autant qu’il a disparu!

    5. Bonjour Nicolas et merci pour cet article.
      Je ne suis pas amateur, encore moins pro mais simplement passionné. J’ai une petite page facebook sur laquelle je ne cherche pas la gloire mais simplement de partager mon travail. Parceque dans mon esprit, la photographie c’est avant tout du partage.
      A plusieurs reprises, principalement pour des ceremonies, des proches m’ont sollicité. Jai à chaque fois refusé, question de bon sens. Je m’exerce depuis 3 ans, je relèverai probablement le challenge mais chacun son boulot… Et pourtant dans le monde du travail je suis commercial.
      Puisque l’esprit de cette page sympathique est au tutoiement, je vais m’y employer et te souhaiter beaucoup de succes !!

      1. Aujourd’hui, tout le monde est un peu photographe.
        Comme toi, ce que je trouve génial c’est que tout le monde partage une même passion, que l’on soit professionnel, ou juste équipé de son smartphone.
        Continue avec cet état d’esprit, et diffuse le autour de toi, c’est la bonne façon d’aborder la photo!
        Et merci de tes encouragements!

    6. Bonjour,
      Je découvre ton article, et je trouve certains propos un peu trop fermé à mon avis, tel que la phrase: “Les pros, par contre, c’est votre métier. Si ça ne marche pas, c’est uniquement de votre faute.”
      Ce n’est pas aussi simple que cela dans la vie.
      Ton article pose le doigt sur plusieurs points très importants dans le milieu de la photographie, mais d’un peu de vue d’un photographe amateur qui se défend en tant que photographe amateur.
      Rien de méchant dans mes propos, mais je pense que cette question pros/amateur, va beaucoup loin que cela.

      1. Bonjour Bianca, et merci pour ton commentaire.
        Effectivement, cet article ne représente que mon point de vue, et pas la “vérité absolue”!
        D’ailleurs, qui la détient ? Tout le monde à son point de vue, et son avis sur la question, et heureusement d’ailleurs!
        La seule chose que je regrette, c’est que tant de personnes passent autant de temps à se quereller, pour finalement quelque chose qui n’a pas tant d’importance que ça.
        Beaucoup d’énergie perdue au final pour pas grand chose!

    7. Bonjour,
      Tu touches à quelques points de façon plutôt intelligente. En effet, on ne gagne rien à taper sur de l’amateur, on ne gagne rien à être négatif de façon générale. J’ai moi même pu remarque que la courtoisie et l’assistance dans un milieu artistique professionnel étaient bien plus constructif que de s’enfermer dans sa tour avec ses trésors et guetter l’ennemi.
      Mais comme tu l’as dit, il a y a des choses à propos desquelles on ne peut rien faire.
      Le problème, c’est la dévalorisation du métier et du savoir faire, de la part des clients, mais aussi des prestataires.
      Que des photographes amateurs veuillent bien immortaliser l’anniversaire de mariage de papy et mamie, c’est une chose. C’est un cadre intime et familiale, ou bien parfois juste des connaissances qui se rendent service. Il n’y a pas à s’en offusquer.
      Par contre, qu’un photographe pro (donc déclaré etc) mais amateur (dans la pratique: pas de vraie formation etc…), ou bien tout simplement un amateur au black, se présente comme un professionnel (par omission ou autre) avec des prix cassés, c’est une autre histoire…
      Je crois qu’il est assez rare de voir cette situation ou un amateur innocent se présente tel quel, et justifie une gratuité par son statu, sans autre intention que de rendre service.
      Les clients potentiels sont très rarement éduqués à l’image. Impossible pour la plupart de savoir ce qui est oui ou non une bonne photo. De plus, la pratique de la photographie est présentée comme accessible de nos jours, juste besoin de sortir le portefeuille pour un bon boitier. Les clients ET la plupart des amateurs le prennent tel quel.
      L’aspect loisir léger a largement pris le dessus. Comment voulez-vous alors, qu’un client trouve normal de payer 200€ pour un portrait, quand on peut vivre des moments forts avec Robbie William en achetant simplement un boitier Canon (cf pub) ? Au final, on règle sur Auto, on appuie, on bidouille sur Photoshop et c’est bon.
      Alors qu’ils demandent au petit neveu de machin, tant que c’est du particulier, why not?
      Mais quand cela se passe dans le cadre de la communication à grande échelle, dans un milieu professionnel, où l’on s’habitue à une certaine médiocrité de l’image, image qui s’adresse à d’autre clients, qui habille une entreprise, une ville…. Alors on se complaît dans la médiocrité pas chère, on la vend et elle devient commune, banale, normale.
      Les mauvais gars, ce sont ceux qui profitent de cette situation. Qui vendent de la photo comme des promos de lessives, et décrédibilisent le métier, le présentent sous un aspect de vendeur à la criée.
      Et cette situation est d’autant plus problématique dans le milieu de la photo du fait de cette fausse accessibilité.
      Je tenais juste à signaler cette nuance.

      1. Merci pour ce commentaire,
        Et je suis tout à fait d’accord avec ta remarque.
        Le problème que tu évoques n’est pas spécifique à la photo, et touche beaucoup de métiers.
        J’ai une société d’informatique, et nous avons le même type de problème avec la concurrence des grandes surfaces, qui vendent des ordinateurs à 200€. On sait que c’est nul comme matériel, mais le client s’habitue au prix, et difficile ensuite de leur vendre un PC à 1 000€, alors que pourtant c’est ce dont ils ont besoin.
        Du coup nous nous sommes spécialisés dans l’entreprise, et ne faisons plus de particuliers, et sélectionnons des marques qui ne sont pas distribuées en grandes surfaces, pour bien marquer notre différence et notre savoir faire, et vendons principalement du service à grande valeur ajoutée. Chose que les grandes surfaces ne pourront jamais proposer.
        On ne pourra jamais empêcher un marché de se transformer.
        Par contre, on peut s’adapter à ce marché.
        Et moins on perd de temps à s’en plaindre, plus vite on marque notre avantage par rapport à la concurrence.

    8. Je partage complètement les propos tenus ici. Vivre de son art, quel qu’il soit, c’est beaucoup de travail et un peu de talent.
      Nous sommes face à un paradoxe. Nous vivons à une époque ou l’image est archi-présente, qu’exposer ses oeuvres au monde n’a jamais été aussi simple, mais où il est si difficile d’exister dans cette profusion.
      Il est un fait également que les outils du photographe ont très fortement évolués. En quelques années, les automatismes des boitiers, les logiciels de post traitement ont ouvert l’accès à des personnes lambda à toute une palette de techniques alors qu’au temps de l’argentique, cela nécessitait un équipement, une place non négligeable et un savoir faire indéniable. Aujourd’hui cette technicité est à portée de main, la transmission du savoir faire est communautaire, ce blog en est l’exemple. C’est en cela que le pro est en concurrence directe avec un amateur (au sens noble du terme) , et peut être déstabilisé. Le différenciant est bien plus difficile à faire.
      Autre facteur auquel il faut prêter attention est que la société c’est habitué au modèle économique du “gratuit” ou du “low fare”. Il est donc de plus en plus difficile à faire admettre au client le juste prix du travail.
      Enfin, l’agressivité des intervenants semble être devenu une constante quel que soit le sujet. Il suffit de lire les contributions sur n’importe quel article de presse pour assister à des joutes verbales au niveau zéro de réflexion.
      Pour finir, je profite de ces quelques mots pour vous remercier pour vos articles qui me font progresser dans ma pratique de la photo.

    9. Bonjour,
      Merci pour cet article intelligent qui rapelle que nous ne sommes pas un monde de bisounours. Par contre, j’ai l’impression que vous pensez que tant que nous ne gagnons pas de quoi vivre avec l’activité choisie, nous ne sommes pas pro….quand on débute au départ on gagne pas de quoi en vivre, donc nous ne sommes pas prof.
      C’est surtout aussi un état d’esprit.
      Je salue votre article!

      1. Bonjour axelle, et merci pour ton commentaire. Que ce soit en photographie ou dans n’importe quel autre metier, les debuts ne sont souvent pas faciles. Je le sais tres bien, ca m’est arrive, et je ne compte plus les mois ou je n’ai pas pu me verser de salaire. Pas de salaire ne veut pas dire pas pro. Le pro est simplement celui qui a decidé de vivre de la photographie. C’est tout.

    10. Cet article sur la guerre photographes pro et amateurs et très réaliste, vous avez su trouver les bons mots pour que les gens ouvrent les yeux sur leur réaction !! J’ai adoré ! !

    11. Pour moi (reporter pendant 40 ans) il n’y a pas des photographes pro ou amateurs il y a des bons ou des mauvais photographes

    12. Je voudrais apporter un supplément de précision sur une partie de votre article où vous indiquez qu’effectivement le travail au noir fait du mal, et que les lois ne remédient pas au problème à 100%. Dans la réalité actuelle, vous pouvez ramener ce chiffre à quelque chose proche du 10%.
      Généraliser et imaginer que ceux qui échouent ou se plaignent pensaient vivre dans le monde des bisounours en oubliant qu’il fallait se mettre à bosser, c’est un manque de connaissance et de jugement objectif sur le sujet, et je rejoins Bianca pour sa remarque. Les amateurs et photographes “gris” ont toujours été présent, certes, mais quand ils passent d’une minorité (encore moins de 20% des propositions, sites et annonces il y a deux ans) à une forte majorité (plus de 60% de personnes proposant des services en amateurs, ou avec numéro siret factice, en entreprise radiée, avec un numéro siret de maçon, association, centre équestre, etc) qui n’engendre aucune déclaration ni cotisation, et bien oui, cela change la possibilité d’arriver à travailler, surtout quand quasiment aucune procédure n’aboutie pour l’enrayer et le punir, donnant même le sentiment d’une forme de protection du non respect des lois :
      Ainsi, depuis peu et donc d’un phénomène récent, lors du premier entretien, les futurs mariés me confient trop souvent leurs fatigues et difficultés précédentes pour rencontrer un photographe compétent, avec des prestations à la hauteur. Pour les plus avertis en termes de qualité, certains pensent même à renoncer après avoir rencontrés les prétendants lors des deux ou trois premiers rendez-vous. Ceux qui connaissent moins le marché de la photographie vont même jusqu’à penser que les photographes sont tous soit des menteurs (photos de démonstration volées, tricherie d’entreprise), soit des incompétents (photos pas forcement plus élaborées que celles du grand public).
      Alors même si personnellement je suis toujours en activité (et cela relève aujourd’hui plus de la chance que de mon unique compétence), j’ai vu abandonner des personnes honnêtes, travailleuses, douées, parfaitement commerciales, et qui réussissaient sincèrement il y a encore quelques années avant de connaître cette explosion de travail frauduleux qui a submergé leur chance de continuer à pratiquer. Une guerre ? Mais je comprends que lorsque l’on s’attaque à un patrimoine que l’on a construit au détriment de sa vie familiale, d’un salaire raisonnable, bref, au détriment de sa vie, sera légitime le dernier cri, la dernière rage dans l’agonie envers un système qui n’a su ni récompenser ceux qui ont travaillés honnêtement, mais qui de plus donne le sentiment de protéger ceux qui foulent du pied les principes moraux les plus évidents.
      Alors vous ne serez selon votre expérience pas forcement d’accord avec mes propos mais personnellement, bien au delà des “amateurs” qui n’iront pas bien loin, ne feront pas beaucoup de tort, ou des pros qui n’ont pas assez travaillés pour y arriver (et là vous avez entièrement raison), une énorme partie de ceux qui auraient du rester sont tombés à cause d’une situation globale qui serait totalement naïf d’ignorer. Leurs solutions ? Changer de métier, car ce n’est pas dans tous les secteurs que l’on peut forcement continuer son activité en visant les entreprises. Et lors de cet abandon, leur gémissement ne me choquera alors pas et je me mets à leur place s’ils ont la gorge un peu serrée. Si le débat existe, même s’il semble stérile, c’est peut-être qu’il y a une raison. En espérant que l’encadrement juridique s’améliore dans l’avenir et évite ces confrontations, non envers les amateurs, mais ceux qui se font passer pour des pro trop facilement.

    13. Bravo pour l’article, il faudrait que le montre au photographe près de chez moi qui pignons sur rue.
      J’ai été le voir pour acquérir un objectif, et la il carrément refusé de me vendre sous prétexte que c’était à cause de gens comme moi il avais de moins en moins de travail,alors que moi je ne me vois pas en faire mon métier, je suis juste un passionné qui aime faire de la photo pour le plaisir.

    14. Pour moi et avant tout un pro était une personne ayant fait des études pour le devenir, elle possédait un diplôme Bac pro ou autre.
      Aujourd’hui nous sommes dans l’ère de l’ “auto entrepreneur” maintenant tout le monde peut faire tout est n’importe quoi, du moment qu’il s’est déclaré.
      Coiffeur, plombier, menuisier et biensur photographe.
      et là la photo a perdue ses lettres de noblesse, et comme tout autre artisanat,

    15. Bonjour et merci pour cette mise au point, j’ai quitté le groupe “être débutant en photos ” je me souvient plus du titre exact il y a un mois environ car il y avait plusieurs réponses désagréables, notamment avec une dame qui avait posté une photo Pas belle je dirai je ne vous dit pas le lynchage et une autre personne qui demandait comment faire des photos dans un mariage sans plus on ne savait pas si c’était en tant qu’invité , il ne parlait pas de prestation et la région boum, ou les photos sans réponses ou bien des JM elle est belle est… j’ai préféré arrêter plutôt que de m’énerver chaque matin devant la tablette, désolé. Ceci dit j’ai acheté j’apprends la photographie et la pose longue ravie de ces livres un sur papier et l’autre sur le net. Bonne continuation Merci Merci

    16. J’aime beaucoup lire vos articles sa me donne de plus en plus en vie de continuer ma passion, malgré que au bout de 10 ans de passion je ne peux avoir accès au école de photographie, ou même réussir a me faire connaitre sur ma page a par ma familles ou amis proches qui me connaissent ahah enfin breff merci encore pour cette article aussi qui me permet de ne pas laisser tomber ma passion et de continuer .

    17. personnellement , je suis photographe professionnelle et admire les amateurs qui veulent devenir pro, je ne les rabaisse jamais, le vrai problème quand on dit : ils nous vole notre job. c’est par parce que ils sont plus débrouillard que nous, non c’est parce que ils offrent des prix plus faible car ils ne sont pas au courant des prix a mettre et a prendre en compte sur une facture de clients et donc du cou, nous les pro ne pouvons plus vivre de notre photo car nos prix normaux sont venu cher face au amateur qui ne charge pas assez cher et donc nous fait perdre notre boulot, sa na aucun rapport avec la productivité a trouver des clients.

      1. En se spécialisant, en améliorant ses services, le photographe pro peut facturer plus cher, avoir besoin de moins de clients et se démarquer des amateurs et de ses concurrents. Mais pour cela il faut produire un travail qui sort du lot, ce qui veut dire beaucoup de travail et d’efforts.

    Laisser un commentaire