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Pour photographier des inconnus dans la rue, la technique est importante. Il faut être rapide, savoir s’adapter, etc. Mais la technique est assez simple à acquérir, il n’y a rien de bien compliqué.

Plus que la technique, ce qui est extrêmement important, c’est votre attitude : la façon dont vous vous comportez dans la rue, votre façon de vous déplacer, vos mouvements, et plus largement, tout votre langage corporel.

Vous n’en avez peut-être pas conscience, mais lorsque vous rencontrez quelqu’un, beaucoup d’informations sont transmises par d’autres moyens de communication que la parole. C’est ce que l’on appelle la communication non verbale et elle est extrêmement importante en photographie de rue.

Beaucoup de photographes viennent à moi en m’expliquant qu’ils sont frustrés par la photographie de rue. Ils ont une bonne maitrise technique de la photographie en général — ils se débrouillent bien en photo de paysage, par exemple —, mais lorsqu’il s’agit de photographier des inconnus dans la rue, ils n’arrivent pas à obtenir les images dont ils rêvent. Ils sentent qu’il leur manque quelque chose, mais n’arrivent pas à identifier clairement leur problème.

Ce qui leur fait défaut, ce n’est pas de la technique purement photographique, mais plutôt une prise de conscience, puis une bonne utilisation de leur langage corporel.

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Une communication non verbale adaptée, c’est le secret des meilleurs photographes de rue. Et bien que l’on n’en parle pas souvent, qu’il n’y ait pas de cours ou de livres à ce sujet, c’est quelque chose qu’il vous faut travailler et améliorer.

Deux approches différentes pour photographier les gens dans la rue

La première chose que vous devez comprendre, c’est qu’il y a deux façons d’aborder les inconnus dans la rue : vous pouvez soit être acteur, soit être spectateur de la rue.

  • Quand vous êtes spectateur, votre présence n’influence pas les images que vous obtenez — il se passerait exactement la même chose si vous n’étiez pas là.
  • Quand vous êtes acteur, c’est l’inverse : votre présence influence ce qui se déroule dans la rue.

Pour faire simple, si vous apercevez quelqu’un et le photographiez à la sauvette, sans qu’il s’en aperçoive, vous êtes spectateur, alors que si vous allez à sa rencontre pour lui demander l’autorisation de le photographier, vous devenez acteur, car le fait d’aborder cet inconnu modifie son comportement — il n’aurait jamais posé comme cela si vous ne lui aviez pas demandé de le faire.

Voici un exemple de photo prise en mode spectateur. Ce couple n’a même pas remarqué ma présence. J’ai donc pu déclencher sans influencer leur attitude, et ainsi obtenir une photo naturelle, car ils auraient fait exactement la même chose si je n’avais pas été là. S’ils me remarquent après le déclenchement, ce n’est pas un problème, puisque j’ai déjà obtenu ce que je voulais. En mode spectateur, être rapide et discret est donc primordial.

Cette seconde photo a été prise en mode acteur : c’est lorsque j’ai demandé à cette personne si je pouvais la photographier qu’elle a pris son chien dans les bras et posé ainsi. Elle n’aurait pas eu ce sourire si je n’avais pas été là. En parlant de sourire, c’est quelque chose d’important à comprendre, et que je répète souvent aux élèves que j’accompagne sur le terrain : ne croyez pas importuner les gens en leur demandant de poser pour vous. En réalité, c’est tout l’inverse qui se produit : vous leur faites du bien. Vous vous intéressez à eux, vous leur montrez que vous les appréciez, vous échangez quelques mots… Même s’ils refusent que vous les preniez en photo, dans l’immense majorité des cas, ils repartent avec le sourire, se sentent considérés et flattés. En vous intéressant à eux, vous leur donnez confiance en eux, et qui sait, peut-être que grâce à vous, ils auront le courage de prendre une décision importante, qu’ils n’osaient pas prendre jusque-là.

Avec l’approche spectateur, vous obtiendrez des photos plus naturelles ; avec l’approche acteur, vos photos seront plus proches de portraits classiques. L’une n’est pas meilleure que l’autre. Ce sont juste deux approches différentes.

Ce que je vous conseille, c’est de pratiquer les deux approches, jusqu’à ce que vous soyez à l’aise, aussi bien en tant qu’acteur, qu’en tant que spectateur. Chacun d’entre nous a des facilités dans l’une ou l’autre de ces approches. Pour la plupart des gens — et c’est également mon cas —, il est plus facile de rester incognito et de photographier les gens sans qu’ils s’en aperçoivent. Pour d’autres, au contraire, il est plus simple d’aborder les gens directement. Mais, tant que vous ne maitriserez pas les deux approches, vous ne saurez pas si vous préférez réellement une approche plutôt que l’autre, ou si c’est simplement une rationalisation liée à la peur : vous avez peur d’aborder les gens, alors vous vous persuadez que vos photos sont meilleures lorsque vous êtes un simple spectateur. Il n’y a qu’en pratiquant jusqu’à maitriser les deux approches que vous pourrez faire un choix rationnel et objectif.

Dans un second temps, lorsque vous serez à l’aise avec les deux approches, vous pourrez vous spécialiser. Certains photographes font 50/50 toute leur carrière, c’est-à-dire autant de mode spectateur que de mode acteur. D’autres font plutôt 80/20, et d’autres encore pratiquent presque exclusivement une seule approche. Peu importe ce que vous choisirez, vous devez tout de même être capable de passer d’un mode à l’autre quand vous le désirez.

Si, au moment où vous apercevez quelqu’un d’interessant, vous êtes capable de choisir l’une ou l’autre des deux approches sans aucune peur ni hésitation, vous serez totalement libre et pourrez exprimer tout votre potentiel créatif — choisir la meilleure approche en fonction de votre sujet et du résultat recherché, et non pas en fonction de vos peurs et rationalisations.

Deux approches différentes = deux attitudes différentes

La seconde chose que vous devez comprendre, c’est que s’il y a deux approches différentes, il y a aussi deux attitudes différentes. Votre langage corporel et votre communication non verbale doivent être différents selon que vous soyez en mode acteur ou en mode spectateur.

En mode spectateur, l’objectif est d’être invisible, alors qu’en mode acteur, l’objectif est de paraitre inoffensif.

Il est très important d’être conscient de cette différence et d’y faire attention lorsque vous êtes sur le terrain, sans quoi votre travail sera bien plus difficile.

Imaginez que vous soyez quelques mètres en arrière d’une personne qui marche dans la même direction que vous, et que vous souhaitiez l’aborder pour lui proposer de la photographier. Si vous la rattrapez et tentez de l’arrêter sans qu’elle ait conscience de votre présence, en lui tapant sur l’épaule alors que vous êtes derrière elle, par exemple, vous l’effrayerez. Même si, dans un second temps, elle comprend que vous ne lui voulez aucun mal, sa première impression aura été la peur, et il y a de fortes chances qu’elle refuse votre proposition. Dans ce scénario-là, pour paraitre tout à fait inoffensif, il vaut mieux accélérer le pas, doubler cette personne de quelques mètres, puis vous retourner tranquillement, pour l’aborder de face et avec le sourire. Elle sera surprise que vous vous adressiez à elle, mais n’aura pas peur. Vous aurez alors beaucoup plus de chances d’obtenir une réponse positive.

En mode acteur, quand vous abordez un inconnu pour le prendre en photo, votre langage corporel doit être ouvert et avenant ; votre énergie doit être calme, tranquille et apaisante ; votre attitude doit être souriante, polie et positive ; vous devez montrer que vous avez confiance en vous, et que ce que vous faites est tout à fait normal. Si vous faites peur aux gens, ils vous éviteront. Si vous doutez de vos compétences ou pensez que vous faites quelque chose de mal, vos sujets le ressentiront et se méfieront davantage de vous. Vous aurez alors un taux élevé de réponses négatives.

Quant au mode spectateur, votre langage corporel est tout aussi important, peut-être même plus encore. Il vous faut être un véritable magicien pour devenir invisible et vous fondre dans le décor, et être un habile illusionniste pour faire croire à vos sujets que ce n’est pas eux que vous photographiez, mais quelque chose d’autre, qui se trouve juste derrière eux par exemple.

Cet article est déjà long, alors je vous parlerai du mode spectateur demain, dans un nouvel article que je publierai sur le blog. D’ici là, si vous avez des questions, on en discute sur Un Coin À Nous.

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