Un jour, alors que Saul Leiter rentrait au studio, son assistant lui dit : « Pas encore des parapluies ! » ce à quoi Leiter répondit simplement : « J’aime les parapluies ! ».
Toute sa vie, Saul Leiter a photographié des parapluies. C’est un sujet qui l’intéressait et il ne s’en est jamais caché — bien au contraire.
À force d’en photographier, les parapluies sont devenus un signe distinctif — ils font partie de son travail et du style Leiter.
À tel point que la couverture de son livre « All About Saul Leiter » montre un parapluie rouge :
Et, lors d’une exposition récente au Japon, il y avait des parapluies rouges à disposition du public. Les gens pouvaient s’en servir pour poser devant les photos de Leiter — une façon de faire de la publicité pour l’artiste, tellement les parapluies rouges sont associés à son travail.
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Si vous photographiez régulièrement les mêmes sujets, n’ayez pas peur d’ennuyer le public. Au contraire, un sujet récurent peut être un bon fil rouge et apporter de la cohérence à votre projet.
Lorsque Saint-Louis a demandé à Joel Meyerowitz de réaliser un projet pour la promotion de la ville, le photographe s’est rendu sur place et a tout de suite remarqué la grande arche : une structure en forme d’arche, visible des quatre coins de la ville.
Dans son livre St.Louis and the Arch, le monument sert de fil conducteur : il est présent sur toutes les photos. Parfois, on ne voit que lui, parfois il apparait discrètement à l’arrière-plan d’une image, mais sur chaque photo, il est présent.
(Dans l’exercice du mois de mai de l’Université de la Photo, nous abordons ce sujet de fil conducteur. Inscrivez-vous pour y participer.)