Lorsque vous êtes dans la rue, votre appareil photo à la main, laissez-vous guider par votre curiosité — soyez curieux.
Ne cherchez pas à savoir si tel ou tel sujet intéressera le public, car c’est le meilleur moyen de bloquer votre créativité, ou de prendre le même genre de photos que celles qu’on voit à longueur de journée sur les réseaux sociaux — des photos qui « font des likes », mais qui n’ont que peu d’intérêt artistiquement parlant. Au lieu de ça, montrez-nous ce qui vous intéresse, votre façon de voir le monde, sans chercher à exagérer, amplifier ou transformer la réalité — soyez authentique.
Qu’il s’agisse de photographies, de peintures ou d’autres formes d’art, les plus grandes œuvres représentent des sujets communs — des portraits de personnes ordinaires, des scènes de la vie quotidienne, des paysages que l’artiste observe chaque jour depuis l’endroit où il vit — probablement parce que cette simplicité permet à tout un chacun de se reconnaître dans l’œuvre qu’il contemple, ou de comprendre le point de vue de l’artiste — soyez simple.
Simplicité, curiosité et authenticité.
Trois adjectifs à garder en tête, car ils vous permettront de trouver des sujets intéressants à photographier où que vous soyez, et de rester passionné et motivé tout au long de votre carrière.
« This curiosity about strangers has been my passion for more than fifty years, and I am grateful to have learned the necessary behavior to be out there seeing it all and not bruising the situation in any way that might turn it from reality to something staged or predetermined. » — Joel Meyerowitz
(Traduction : Cette curiosité pour les étrangers est ma passion depuis plus de 50 ans, et je suis reconnaissant d’avoir acquis cette capacité à être dans la rue, à tout voir, sans influencer la situation de quelque manière que ce soit — ce qui aurait pour effet de transformer la réalité en quelque chose de mis en scène, ou d’artificiel.)
(Joel Meyerowitz est l’un de mes photographes préférés. En 2015, il a créé un blog et y a publié une photo par jour pendant un an. En le découvrant, je me suis souvenu des mots de Sénèque, le philosophe stoïcien : « Tu dois choisir un nombre limité de maitres-penseurs, et te nourrir de leur génie, si tu veux en tirer des idées qui resteront ancrées dans ton esprit. ». J’ai alors décidé de lire l’intégralité du blog de Joel Meyerowitz, en prenant mon temps, et de partager avec vous toutes les idées que cette lecture pourrait faire naitre dans mon esprit. C’est ainsi qu’est né le projet « A second time around the sun », dont l’article que vous venez de lire fait partie. L’intégralité du projet est à découvrir ici : a second time around the sun)