Imaginez deux classes de primaire,
Dans la première, l’instituteur place les cancres, les élèves qui n’obéissent pas, ceux qui sont violents, ceux qui loupent la moitié des cours, au premier rang de la classe. Il adapte les cours et s’occupe en priorité de ces personnes là.
Dans la seconde, les cancres sont ignorés et l’instituteur fait tout pour mettre en avant les meilleurs élèves, les féliciter, les prendre comme exemple et adapte les cours pour toujours les pousser à se dépasser.
A votre avis, à la fin de l’année, quelle classe aura le meilleur niveau ?
Dans quelle classe voulez-vous inscrire vos enfants ?
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Dans quelle classe les moins bons élèves progresseront le plus ? Celle où ils obtiennent de l’attention quand ils font de mauvaises actions, ou celles où il s’aperçoivent qu’ils n’existent pas s’ils ne font pas un minimum d’efforts ?
Et dans quelle classe les meilleurs élèves progresseront le plus ? Dans celle où on les pousse à toujours faire mieux et où on les félicite pour leurs exploits ? Où dans celle où ces exploits sont ignorés, et où la seule façon d’obtenir de l’attention est de faire quelque chose de mal ?
Maintenant, allumez la télé et regardez pendant quelques minutes une chaine d’actualité.
Qu’est-ce qui est mis en avant ?
Les terroristes, les bandits, les grévistes, les délinquants…
Tout ce qui fait peur et ce qui est mauvais fait vendre.
Mais est-ce un exemple à suivre ?
Il n’y a jamais eu autant de médias concurrents qu’aujourd’hui.
Tous se disputent l’attention du public à coup de titres trompeurs et d’évènements sensationnels.
Pour eux, plus il y a de morts, mieux c’est.
Pas étonnant que, dans cette société, il y ait de plus en plus d’incivilités, de moins en moins de confiance, de patience et d’entraide.
En suivant l’actualité, et même si vous en avez conscience, vous serez influencé par ces mauvais comportements.
Vous ne deviendrez peut-être pas un criminel, mais vous perdrez assurément une partie de votre optimisme, une partie de votre confiance envers les autres humains, envers notre société, notre pays.
(L’exemple des deux classes m’a été inspiré par Seth Godin — encore une fois).