Trois clés pour progresser, rester motivé et donner un sens à vos images

La photographie vous passionne, pourtant il vous arrive de douter.

Parfois, vous doutez de vos capacités — vous ne progressez pas suffisamment vite à votre gout.

Parfois, vous doutez de votre passion — vous manquez de motivation, alors est-ce vraiment une passion ?

Parfois, vous doutez de votre démarche photographique — dans quel but prenez-vous des photos ? À quoi cela sert-il ?

S’il est passager, le doute est bénéfique.

Un moment de doute peut vous conduire à remettre en question certains principes érigés comme lois, ou déclencher des évolutions nécessaires, mais que vous n’osiez pas envisager quand tout allait bien.

Mais le doute est contreproductif lorsqu’il devient chronique.

Car dans ce cas-là, il vous paralyse et vous empêche de vous épanouir dans votre pratique.

À force d’accompagner des élèves dans leur apprentissage et leur pratique de la photo, j’ai identifié trois clés, qui permettent aux photographes qui les connaissent, de continuer à progresser, rester motivé, et donner un sens à leur démarche photographique.

Voici ces trois clés :

Clé numéro 1 : ce n’est pas la technique qui fait une bonne photo

Comme tout art, la photographie nécessite de maitriser un certain nombre de techniques.

Un débutant doit maitriser la technique, c’est obligatoire.

Cela dit, la technique en photographie est relativement simple à apprendre.

Vous devez :

• Comprendre le triangle de l’exposition,
• Être capable de réussir l’exposition de vos photos même quand les conditions de lumière sont difficiles (forts contrastes, faible lumière, etc.), et
• Maitriser le flou (savoir figer un mouvement, ou au contraire le retranscrire sous la forme de flou).
  

(Si vous ne maitrisez pas encore l’une de ces notions, je vous invite à participer à la formation en ligne Réussir l’Exposition de vos Photos. En quelques semaines seulement, vous serez capable de réussir de magnifiques photos, même quand les conditions de lumière sont difficiles.)

Si vous maitrisez ça, ainsi que quelques techniques spécifiques à la pratique qui vous intéresse (par exemple, si vous faites des portraits en studio, vous devriez maitriser l’éclairage et la pose de vos modèles), il est alors temps de vous écarter de la technique.

L’erreur faite par beaucoup de photographes, c’est de considérer la technique comme le but ultime de leur pratique.

Plutôt que de chercher à réaliser la photo parfaite, vous feriez mieux de vous intéresser à trois autres sujets :

1. La composition de vos photos, pour mettre en valeur votre sujet et guider l’œil du spectateur sur ce qu’il y a de plus important à voir dans votre image.
2. Etre réactif et capable de vous adapter, c’est-à-dire pouvoir déclencher rapidement et dans toutes les situations. Car lorsqu’un évènement incroyable mais inattendu survient, si vous êtes suffisamment rapide pour l’immortaliser, vous aurez une photo intéressante, même si, techniquement parlant, elle n’est pas parfaite.
3. Oser photographier les humains, et notamment les inconnus que vous croisez dans la rue, car les photos qui représentent des personnes sont toujours plus intéressantes que les autres. Elles transmettent davantage d’émotions, et touchent plus profondément le cœur des spectateurs.
   

Clé numéro 2 : le plus important n’est pas la prise de vue

Je vais décevoir les accros de la technique et ceux qui viennent de dépenser des milliers d’euros dans du matériel flambant neuf, mais en photographie, le plus important n’est pas la prise de vue.

La photographie est un art extrêmement accessible.

N’importe qui, avec un simple iPhone, est capable de réaliser de magnifiques photos.

Et avec l’arrivée des intelligences artificielles, vous n’aurez bientôt même plus besoin d’aller sur le terrain pour réaliser vos photos. Il vous suffira d’imaginer ce que vous voulez, le décrire en quelques mots, et votre photo apparaitra à l’écran.

Ce qui compte, en photographie, c’est ce que vous faites de vos photos après qu’elles soient prises.

• Lesquelles choisissez-vous de montrer ou d’écarter ?
• Comment faites-vous ces choix ?
• Pourquoi faites-vous ces choix ?
• Etc.
  

Plus que la photographie, ce qui compte en photographie, c’est :

• Votre flux de travail : un système réfléchi et bien documenté, qui vous permet de gagner du temps et de ne pas être perdu au milieu d’un tas gigantesque de photos désordonnées.
• Votre éditing, c’est-à-dire la sélection des photos que vous choisissez de montrer, et encore plus important et difficile : celles que vous décidez d’écarter.
• L’angle que vous choisissez pour raconter une histoire, un voyage, un personnage ou aborder n’importe quel autre sujet.
  

La créativité est le propre de l’homme.

Et c’est dans ce qui suit la prise de vue que l’artiste se différencie de la machine.

C’est à travers l’éditing que votre art prend toute sa valeur.

Clé numéro 3 : le plus difficile (et le plus important), c’est de raconter une bonne histoire

Si vous conseillez à quelqu’un de changer — faire du sport par exemple — il ne le fera probablement pas.

Mais si vous lui racontez ce que le sport a changé dans votre vie, il viendra de lui-même à la conclusion qu’il doit faire du sport — et s’y mettra de son plein gré.

Le storytelling a un immense pouvoir.

Raconter une histoire est le meilleur moyen de convaincre les gens, de les transformer, de les inspirer, de leur faire ressentir des émotions, de changer leur quotidien, voire leur vie tout entière.

Une histoire, ce n’est pas obligatoirement : « Il était une fois… »

Une histoire peut se raconter en une photo, en une série de photos ou un reportage, ou à travers toute une vie de photographie — une démarche photographique.

Raconter des histoires, c’est important.

Mais raconter des histoires, c’est difficile.

Heureusement, raconter des histoires, ça s’apprend.

Du 5 au 7 octobre 2023, je serai à Paris, accompagné de Fred Marie, qui est photojournaliste et qui, depuis des années, vend ses histoires aux plus grands magazines français (Géo, VSD, Le Monde, Paris Match, etc.)

Et ensemble, lors d’un workshop exceptionnel, nous allons vous enseigner l’art du storytelling.

Prise de vue, éditing, construction d’une histoire… Pendant trois jours, nous vous guiderons et vous enseignerons tout ce dont vous avez besoin pour réaliser une série de photos qui raconte une histoire.

À la fin de ce workshop, vous aurez une série de photos, qui raconte une histoire, et prête à être publiée.

Vous pouvez découvrir tous les détails de ce workshop et vous y inscrire en suivant ce lien : https://nicolascroce.com/workshop-storytelling/

J’espère vous retrouver sur le terrain dans quelques jours.

— Nicolas Croce

PS : Hier soir, avec Fred Marie, nous avons discuté des trois clés dont je viens de vous parler lors d’une conférence en ligne qui a duré près de deux heures.

Environ quatre-vingts personnes ont pu suivre le direct et nous poser leurs questions.

Mais je sais que vous êtes nombreux à ne pas avoir pu vous libérer et à avoir manqué l’évènement.

Si c’est votre cas, réjouissez-vous !

Ce n’était pas prévu, mais comme nous avons eu beaucoup de demandes, nous avons publié le replay de cette conférence.

Voici le lien : https://www.youtube.com/watch?v=K52fmtcLNqM

PPS : Comme c’est la première fois que nous organisons un tel workshop, en collaboration Fred et moi, et que nous vous prévenons un peu au dernier moment, nous avons décidé de réduire de 50 % le tarif des inscriptions. Profitez-en ici (les places sont limitées) : https://nicolascroce.com/workshop-storytelling/