Dans le chapitre 21 de son Manuel, Epictète nous suggère de nous rappeler chaque jour que nous sommes des êtres mortels et qu’un jour où l’autre nous mourront :
Que la mort, l’exil et tout ce qui paraît effrayant soient sous tes yeux chaque jour. Rappelle-toi chaque jour que tu es un être mortel et qu’un jour tu vas mourir. Ainsi, tu n’auras jamais une pensée abjecte, et tu ne désireras rien en excès. — Epictète, Le Manuel, Chapitre 21.
Le problème de ce conseil c’est qu’il est souvent mal interprété : « Si je meurs demain, je dois profiter de ma dernière journée. À quoi bon économiser de l’argent, faire du sport ou manger sainement ? »
Une meilleure façon d’appréhender cette idée est celle-ci : plutôt que de vous imaginer mourir demain et ainsi être tenté de voir la vie à court terme, dites-vous qu’au contraire vous allez vivre plusieurs centaines d’années.
En sachant qu’il vous reste 500 ans à vivre, est-ce que votre vie actuelle vous convient ? Passeriez-vous les 500 prochaines années dans la même situation ? Vous entoureriez-vous des mêmes personnes ? Sachant que vous avez encore tant d’années devant vous, n’essayeriez-vous pas de vous lancer dans des projets plus ambitieux que ceux dans lesquels vous êtes engagé aujourd’hui ?
Imaginer qu’il vous reste encore 500 ans à vivre vous aidera à adopter une vision à long terme. Mais attention, ça ne veut pas dire que vous êtes immortel. Vous vivrez plusieurs centaines d’années, à moins que vous ne mourriez demain d’un accident.
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Alors, adoptez une vision à long terme, lancez-vous dans des projets ambitieux, faites attention à votre corps, à votre environnement, à vos proches, comme s’il vous restait 500 ans à vivre. Mais profitez des petits bonheurs quotidiens que la vie vous offre comme si vous alliez mourir demain.