Vivre sa vie et la photographier, ou vivre la vie que nous aimerions photographier ?
Dans son Journal, André Gide s’interroge sur la sincérité de l’artiste. Il dit entrevoir comme une « sincérité renversée (de l’artiste) », qu’il décrit ainsi : « [L’artiste] doit, non pas raconter sa vie telle qu’il l’a vécue, mais la vivre telle qu’il la racontera. Autrement dit : que le portrait de lui, que sera sa vie, s’identifie au portrait idéal qu’il souhaite ; et, plus simplement : qu’il soit tel qu’il se veut. » Je serai curieux de connaitre votre avis sur la question : Vaut-il mieux vivre sa vie et la raconter — pour nous, la photographier —, ou vivre la vie que nous