L’argent est moralement neutre
Pour les Stoïques, l’argent est quelque chose de moralement neutre, qui n’est ni prescrit, ni interdit ; ni bien, ni mal — c’est un indifférent (adiaphora, du grec ancien ἀδιάφορα, signifiant « les choses indifférentes »), comme le sont notamment la santé et la célébrité. Ce qui compte, avec les indifférents, ce n’est pas la chose en elle-même, mais plutôt la façon dont on l’emploie — l’argent est neutre, mais pas celui qui l’utilise. Les choses indifférentes doivent, selon les Stoïques, être employées ou abordées de manière convenable, c’est-à-dire en vertu de la raison. Sénèque, philosophe de l’école stoïcienne, fut extrêmement riche.