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3 conseils qui vous aideront à photographier les inconnus dans la rue

Henri Cartier-Bresson, Robert Frank, Vivian Maier, Garry Winogrand, Diane Arbus, Joel Meyerowitz, Saul Leiter, William Klein, Bruce Gilden, Elliott Erwitt, Daido Moriyama… Si les plus grands noms de la photographie s’intéressent à l’humain et photographient des inconnus, ce n’est pas pour rien.

Dans mon dernier article, je vous ai parlé de l’impact positif que pouvait avoir la photographie de tous les jours, et notamment le fait de photographier des inconnus dans la rue.

Ajouter de l’humain à vos photos enrichira vos images sur le plan artistique, et augmentera son impact et son succès auprès du public :

  • Les sujets humains ajoutent une profondeur émotionnelle aux photos que vous prenez, permettant aux spectateurs de se connecter aux images sur un plan plus personnel et émotionnel.
  • La présence humaine dans les photos permet aux spectateurs d’imaginer des histoires autour des personnages représentés. Ils s’imaginent facilement prendre la place de vos sujets, faire ce qu’ils font, ou ressentir ce qu’ils ressentent.
  • Les êtres humains ajoutent un élément de dynamisme et de spontanéité aux images.
  • Les thèmes liés à l’humanité sont universels. Les photographies qui capturent des émotions, des situations, ou des interactions humaines peuvent transcender les barrières culturelles et parler à un large public.

Photographier les inconnus que vous croisez dans la rue aura également un impact important sur vous, le photographe, ainsi que sur votre pratique de la photographie :

  • Il vous sera bien plus facile de trouver des sujets — des humains à photographier, il y en a partout — ce qui vous permettra de pratiquer régulièrement, de prendre davantage de photos, et donc de progresser plus rapidement.
  • La variété infinie de situations et de sujets que vous propose n’importe quelle rue vous permettra de pratiquer sans jamais vous ennuyer ni tourner en rond.
  • La rue offre un studio ouvert et gratuit, accessible à tous, sans nécessiter d’investissements importants en équipement ou en accessoires. En moins de cinq minutes, vous pouvez sortir dans la rue, trouver un modèle, et le prendre en photo.
  • Chaque sortie est une occasion d’apprendre quelque chose de nouveau, que ce soit sur la technique photographique, sur les gens, ou sur vous-même.
  • Une simple sortie photo peut se transformer en une aventure passionnante, offrant non seulement des opportunités photographiques, mais aussi des expériences humaines enrichissantes.
  • Photographier des inconnus vous aidera à surmonter votre appréhension des autres, améliorant ainsi votre confiance en vous et vos compétences en communication.
  • Vous développerez une meilleure compréhension et empathie pour les sujets que vous photographiez — une sensibilité qui vous sera utile dans tous les domaines de votre vie.
  • Photographier des inconnus et des scènes de vie du quotidien vous permettra de raconter des histoires à travers vos images.
  • Enfin, capturer des moments de vie aura un fort impact émotionnel, tant pour vous que pour ceux qui voient vos images.

En bref, photographier des inconnus dans la rue, c’est un formidable moyen d’améliorer vos photos, de pratiquer sans jamais vous ennuyer, de vous transformer et de grandir, mais également, de célébrer et d’affirmer la vie. Car cette approche nous invite à regarder le monde avec davantage d’attention, d’empathie et d’appréciation pour la complexité et la beauté de la vie humaine.

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Cela dit, et comme nous en avons discuté hier, photographier des inconnus n’est pas aussi simple que ce que l’on pourrait penser à première vue. Si vous vous y êtes déjà essayé, il est fort probable que vous ayez eu du mal.

Vous sortez dans la rue, vous voyez des sujets intéressants, mais vous hésitez. Au moment de déclencher, vous êtes comme submergé par un éventail d’émotions négatives ; un mélange de doute et de peur ; et au final, vous renoncez.

Toutes ces peurs et ces émotions vous paralysent. Elles vous dissuadent de vous lancer dans cette pratique. Elles vous empêchent de déclencher lorsque vous êtes face à un sujet. Elles vous rendent anxieux rien qu’à l’idée d’aborder un inconnu pour le faire poser pour vous.

Mais plus vous attendrez pour sauter le pas, plus ça deviendra difficile. Vos peurs prendront le dessus. Votre imagination les exacerbera. Et vous finirez par vous auto-persuader que vous n’aimez pas les gens.

De mes débuts, où le simple fait de marcher devant des inconnus était une épreuve, à aujourd’hui, où je suis capable de photographier des inconnus à la sauvette ou de les aborder pour leur proposer de poser pour moi, j’ai appris énormément de choses.

Acteur ou spectateur de la rue : deux approches complètement différentes

La première chose que vous devez comprendre si vous voulez photographier les inconnus dans la rue, c’est qu’il y a deux approches différentes.

Vous pouvez soit photographier les gens en « mode spectateur », c’est-à-dire sans qu’ils ne remarquent que vous les avez photographiés, ou au contraire, en « mode acteur », c’est-à-dire en les abordant et en leur demandant de poser pour vous.

Pourquoi est-ce important d’avoir conscience de ces deux approches ? Tout simplement parce que, selon l’approche choisie, vos objectifs seront complètement différents.

En mode spectateur, votre objectif, c’est d’être invisible.

Le but ici, c’est de capturer des scènes de vie qui se seraient déroulées de la même façon si vous n’aviez pas été là. Il faut donc être discret. Invisible. Au moins jusqu’à ce que vous déclenchiez.

Si on remarque que vous avez déclenché après coup, ce n’est pas un problème, puisque vous avez déjà obtenu ce que vous vouliez. Mais autant que possible, il faut être discret, et déclencher avant de se faire remarquer.

Dans le second mode, ce n’est pas la même chose.

En mode acteur, votre objectif, c’est de paraitre inoffensif et d’instaurer la confiance.

Si vous n’avez pas conscience de ces deux modes, et que vous ne savez pas basculer de l’un à l’autre, ça ne fonctionnera jamais.

Si vous restez en mode acteur pour photographier des gens à la sauvette, ils vous remarqueront trop facilement, et vous n’arriverez pas à capturer les scènes de vie que vous avez en tête.

Si vous restez en mode invisible quand vous allez aborder les gens pour leur demander de faire un portrait, vous les surprendrez ou les effrayerez, et l’interaction sera alors bien plus difficile — davantage de personnes refuseront que vous les preniez en photo, ce qui compliquera votre tâche.

Il faut donc savoir basculer d’un mode à l’autre rapidement. Dans votre approche, mais aussi au niveau de vos réglages. Les deux modes nécessitent des réglages différents, il faut savoir lesquels, et il faut être capable de basculer de l’un à l’autre rapidement.

Selon les photographes, une approche sera plus facile que l’autre. Pour la plupart de mes élèves, c’est le mode spectateur qui est le plus simple. Mais il arrive que ce soit l’inverse : certaines personnes sont plus à l’aise en abordant les gens et en leur demandant de poser pour eux, qu’en les photographiant discrètement.

Peu importe votre préférence : vous devez apprendre et pratiquer ces deux modes d’approche, jusqu’à être suffisamment à l’aise dans les deux cas.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que tant que vous ne serez pas à l’aise dans les deux modes d’approche, vos choix seront dictés par vos peurs.

À l’inverse, quand vous serez capable de basculer facilement d’un mode à l’autre, vous pourrez le faire en fonction des photos que vous voulez prendre, et des sujets qui se présentent à vous. Vos choix seront alors de vrais choix créatifs, et non des choix dictés par la peur.

Le plus important, ce n’est pas la technique, mais l’interaction entre deux humains

La deuxième chose importante à comprendre pour réussir à photographier des inconnus dans la rue, c’est que le plus important, ce n’est pas la technique à proprement parler, mais plutôt la façon dont l’interaction se déroule.

Car c’est bien cela dont il s’agit : d’une interaction entre deux humains — le photographe et son sujet. Et ce n’est pas du tout la même chose que lorsque vous photographiez un sujet inerte, un paysage, un monument ou un objet qui vous plait.

Dans les interactions humaines, énormément de choses se transmettent via des signaux non verbaux. Au cours d’une conversation, par exemple, les mots que nous employons ne représentent qu’une petite partie des informations que nous échangeons avec nos interlocuteurs. Beaucoup d’informations s’échangent via notre posture, nos gestes, notre intonation, ou encore notre regard.

Sur le terrain, vous devez avoir conscience de tout cela, et surtout prendre le contrôle de ces canaux de communication non verbaux, pour les mettre à profit, et arriver à votre objectif :

  • En mode spectateur, devenir invisible.
  • En mode acteur, paraitre inoffensif et inspirer la confiance.

L’une des choses les plus importantes, pour nous qui sommes photographes, ce sont nos yeux. Et je ne parle pas ici de les utiliser pour voir et dénicher des sujets, mais bien de les utiliser comme outil de communication, voire de « manipulation ».

Pourquoi de manipulation ? Parce que pour photographier des inconnus dans la rue, vous devez vous transformer en une sorte d’illusionniste.

En mode spectateur, vous devez paraitre invisible. Et pour y arriver, vous devez en quelque sorte tromper votre sujet. Lui faire croire que votre intention n’est pas de le photographier lui — alors que ça l’est. Et l’outil le plus efficace pour y arriver, c’est votre regard.

Imaginez que vous marchiez sur un trottoir. Un peu plus loin, à une cinquantaine de mètres devant vous, un sujet se présente. Il marche dans votre direction, et vous décidez de le photographier quand il sera à environ 3 mètres de vous, pour obtenir un cadrage satisfaisant.

Si, pendant toute la phase d’approche, c’est-à-dire avant de déclencher, vous le fixez du regard, vous imaginez bien qu’il comprendra que c’est lui que vous voulez photographier. Il vous regardera lui aussi, et au moment de déclencher, vous serez incapable de le faire — vous n’oserez pas. Et même si vous osez, votre portrait sera moins naturel, puisqu’il vous aura remarqué.

La bonne façon d’agir, c’est de repérer un sujet, puis de regarder ailleurs, tout en utilisant votre vision périphérique pour continuer à le suivre. Ce n’est ensuite qu’au moment où vous serez à la bonne distance de lui que vous regarderez dans sa direction, le viserez avec votre appareil et déclencherez.

Mais là encore, il y a un piège !

Si vous déclenchez, puis abaissez votre appareil, et vous retournez pour voir si votre sujet vous a repéré — c’est la tendance naturelle que nous avons tous, surtout lorsque nous débutons —, il comprendra que c’est lui que vous avez photographié.

Pour éviter cela, et être le plus discret possible, il faut garder l’œil dans le viseur après avoir croisé votre sujet, et faire semblant de continuer à photographier quelque chose qui se trouverait derrière votre sujet.

Ainsi, s’il se retourne parce qu’il a vu que vous braquiez votre appareil dans sa direction, et qu’il vous voit toujours en train de photographier autre chose, il croira qu’il est simplement passé entre vous et votre sujet au mauvais moment, et continuera son chemin comme si de rien n’était.

Quand je photographie des couples en utilisant cette technique, il m’arrive souvent d’entendre derrière mon dos : « Je croyais que c’était nous qu’il photographiait. »

C’était bien eux que je photographiais, mais j’ai joué à l’illusionniste, et leur ai fait croire que je faisais autre chose.

Il faut y aller étape par étape, sinon la peur vous paralysera

Autre chose d’important : si vous n’osez pas photographier les inconnus, vous avez peut-être voulu sauter le pas en essayant par vous-même, en regardant des vidéos sur Youtube, ou en suivant une formation.

Le problème, c’est que tous les conseils que vous trouvez vous expliquent comment arriver au résultat final : photographier un inconnu, de face, dans la rue.

Mais c’est ce qu’il y a de plus difficile. Et si vous commencez par là, vous vous bloquerez encore plus.

Le secret pour y arriver, c’est qu’il faut y aller étape par étape. Si vous commencez par la dernière étape, vous vous bloquez. Plus vous essayez, plus la peur vous paralyse. Et chaque échec renforce vos croyances négatives : « je suis nul », « je n’y arriverai jamais », « je n’aime pas photographier les gens », etc.

Il faut, au contraire, commencer par quelque chose de tellement facile, que vous n’avez même pas l’impression de photographier un humain.

Essayez, par exemple, de commencer par photographier les chaussures des gens autour de vous — quand vous êtes assis dans un café, quand vous êtes dans le métro, que vous attendez votre tour à la boulangerie, quand vous assistez à une manifestation… Faites-le avec votre smartphone, ça vous permettra d’être encore plus discret.

En commençant par là, vous vous rapprocherez des gens. Et ce sera facile, car vous ne vous focaliserez pas sur les gens eux-mêmes, mais sur leurs chaussures. Essayez, et vous verrez que ça fait une grande différence : plutôt que de photographier les gens, essayez simplement de mettre un tout petit morceau d’eux, comme une chaussure, dans votre cadre.

Cet exercice est un premier pas. Il va vous permettre de vous familiariser avec les inconnus, de prendre confiance en vous, et lorsque vous serez plus à l’aise, vous pourrez aller un peu plus loin, en photographiant, par exemple, les personnes qui vous tournent le dos.

Et ainsi de suite. Petit à petit, pas à pas, on se rapproche des gens, et ce n’est qu’à la fin d’un enchainement de plusieurs types d’approches qu’on arrive à notre objectif : photographier les inconnus de face — soit à la sauvette, soit en les abordant pour leur demander de poser pour nous.

Comment arriver à photographier les inconnus dans la rue ?

Voilà pour ces quelques conseils et ce que vous devez retenir de cet article :

  1. Il y a deux approches différentes, le mode spectateur dans lequel vous restez incognito, et le mode acteur, où au contraire, vous abordez les gens et les faites poser pour vous. Vous devez maitriser les deux modes, et comprendre que selon le mode choisi, votre approche ne sera pas du tout la même.
  2. Chaque approche a ses spécificités. Elles ont des objectifs différents, les photos que vous obtiendrez avec chaque approche seront différentes, chacune nécessite des réglages différents, mais aussi une attitude et un langage corporel — nous l’avons vu, par exemple, avec l’importance du regard lorsque vous photographiez quelqu’un en restant incognito.
  3. Le plus important, ce n’est pas la technique, mais l’interaction entre deux humains — votre langage non verbal et votre regard sont particulièrement importants. Pour réussir à photographier des inconnus dans la rue, il faut en avoir conscience. En mode spectateur, vous devez utiliser la communication non verbale pour vous rendre invisible et donner l’illusion que vous photographiez autre chose que vos sujets. En mode acteur, vous devez l’utiliser pour paraitre inoffensif et instaurer rapidement la confiance entre vous et la personne que vous abordez pour la photographier.
  4. Enfin, si vous voulez y arriver, il faut y aller pas à pas, car si vous brulez les étapes, vous risquez d’être en échec, et plutôt que de progresser, vous vous bloquerez et renforcerez vos croyances négatives et limitantes.

En réalité, lorsque j’enseigne à mes élèves comment photographier les inconnus, la plupart y arrivent sans même s’en apercevoir, ni faire aucun effort — parce que les exercices que je leur propose sont extrêmement faciles, progressifs, et que chaque nouvelle étape s’appuie sur les acquis de l’étape précédente.

À la suite d’un workshop, l’un des participants m’a envoyé le message suivant :

« Globalement, j’ai trouvé ce week-end très intéressant, très instructif, tant d’un point de vue photographique qu’humain. J’ai beaucoup apprécié la progression permettant petit à petit d’aller vers la photo de personnes « à bout portant ». En fait, jusque-là, quand je faisais des photos de rue, j’essayais de ne pas avoir d’humains. Là, n’étant pas gêné de photographier des gens, j’ai découvert qu’ils sont plutôt belles et beaux. J’ai aujourd’hui moins de ressentiment à photographier à la sauvette ou apostropher le passant pour lui demander de le photographier. J’ai redécouvert la beauté des gens ! »

Il s’était persuadé qu’il n’aimait pas les gens, qu’il ne souhaitait pas les photographier, mais en réalité, c’était sa peur qui parlait.

Une fois ses peurs dépassées, tout est devenu plus facile, et les passants dans la rue lui sont apparus sous un jour nouveau — finalement, beaux et interessants.

La méthode que j’ai développée pour enfin oser photographier des inconnus fonctionne. Il m’a fallu beaucoup de temps pour la mettre au point, puis j’ai passé plus de cinq ans à la tester avec des élèves sur le terrain et à la perfectionner.

Elle peut être suivie par n’importe qui — même les plus timides. Elle ne demande que peu d’efforts. Aucun matériel particulier — un simple smartphone peut faire l’affaire. Quant à la technique, rien de sorcier non plus.

Je vous en dirai davantage à ce sujet dans mon prochain article, et vous expliquerai comment arriver à photographier des inconnus, en quelques jours seulement, et même si aujourd’hui vous êtes timide et que photographier des inconnus vous terrifie.

À demain pour la suite !

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