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Comprendre l’ouverture en photographie

Après la vitesse d’obturation il y a quelques semaines, attaquons-nous aujourd’hui à une autre notion fondamentale de la photographie : l’ouverture.

La notion d’ouverture — et son effet sur vos photos — n’est pas toujours facile à appréhender lorsqu’on débute. Mais comme pour tout le reste en photographie, une fois expliqué simplement, vous verrez que c’est assez simple finalement.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, j’ai besoin que vous alliez lire (ou re-lire pour les plus fidèles d’entre vous) cet article : Comprendre l’exposition en photographie [Et accessoirement maitriser son bronzage]

Maintenant que vous vous êtes remémoré le principe de l’exposition en photographie, voyons en détail l’ouverture, son fonctionnement et ses effets sur vos photos :

L’ouverture qu’est ce que c’est ?

Commençons par un peu de biologie.

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Vous savez que le diamètre de vos pupilles varie en fonction de la lumière de la pièce dans laquelle vous vous trouvez.

Si vous vous trouvez dans une pièce sombre, vos pupilles se dilatent (s’agrandissent, ou s’ouvrent plus largement) pour permettre à votre rétine de recevoir plus de lumière et donc vous permettre d’y voir mieux.

Si par contre vous vous trouvez dans une pièce très lumineuse, votre pupille se contracte (sa taille diminue, ou elle se referme) pour ne pas que votre rétine soit éblouie par trop de lumière.

En photographie, l’ouverture fonctionne exactement sur le même principe que la pupille de vos yeux.

Dans votre objectif, se trouve ce qu’on appelle un diaphragme. C’est une pièce qui peut s’ouvrir ou se refermer plus ou moins largement, comme vous le montre l’illustration suivante :

Diaphragme_Photo

Au centre du diaphragme, il y a un trou. Selon l’ouverture du diaphragme, ce trou est plus ou moins grand. Sur l’illustration précédente, vous voyez qu’à gauche le trou est grand alors qu’à droite il est plus petit.

Ça ne vous rappelle rien ? Si bien sur : le diaphragme fonctionne comme votre pupille. Plus il est ouvert, plus le trou en son centre est grand et donc plus il laisse passer de lumière. Par contre, si il se referme, le trou sera plus petit et il laissera passer moins de lumière.

La lumière qui passe à travers le diaphragme touche ensuite le capteur de votre appareil, qui est en charge d’enregistrer votre photo. Comme chez l’homme, pour qui la lumière passe à travers la pupille pour aller sur la rétine qui transmet l’image à son cerveau pour l’enregistrer.

Notation de l’ouverture (f/)

Vous l’aurez donc compris, l’ouverture — c’est à dire la taille du trou au centre du diaphragme de votre objectif — peut varier.

Le trou peu être grand (on dit « une grande ouverture », c’est plus joli que « un gros trou », non ?), ou petit (on parle alors de « petite ouverture »).

En photographie, l’ouverture est notée f/xx, avec « xx » qui représente la valeur d’ouverture, ou nombre d’ouverture (F-number en anglais).

On aura donc par exemple des ouvertures de f/4, f/5.6, f/8, etc.

Chaque valeur de f/ indique l’ouverture, c’est à dire la taille du trou de votre diaphragme, comme vous pouvez le voir sur l’illustration suivante :

580px-Ouvertures_standards.svg

Vous voyez, ça ressemble vraiment à la pupille d’un oeil qui se dilate ou se contracte.

Bon, jusque là, ça a faillit être simple mais il y a un petit détail qui vient compliquer un peu tout cela : la notation d’ouverture est inversée par rapport à la taille de l’ouverture.

Je m’explique :

  • f/1, qui est un petit nombre, correspond en fait à une grande ouverture.
  • f/22, qui est un nombre plus grand, correspond en fait à une ouverture plus petite que f/1.

Plus le chiffre f/xx est petit, plus l’ouverture est grande.

C’est inversé. C’est con, mais c’est comme ça. La faute au calcul de l’ouverture, qui est en fait le rapport de la distance focale sur le diamètre de votre objectif. Enfin bref, ce n’est pas important. Le tout est de se rappeler que c’est inversé :

Plus l’ouverture est grande, plus le chiffre f/ est petit.

Voilà, c’est la seule petite difficulté de l’ouverture en photographie.

Vous verrez, si vous débutez, au début vous vous arracherez les cheveux avec ça ! Mais ça deviendra vite un automatisme.

Quantité de lumière et ouverture

Vous l’aurez donc compris avec l’exemple du premier paragraphe : l’ouverture a une influence sur la quantité de lumière qui touche le capteur de votre appareil photo.

Plus l’ouverture est grande (donc un chiffre f/ petit), plus il y a de lumière qui touche votre capteur. Inversement, si vous diminuez l’ouverture (donc un chiffre f/ qui sera plus grand), vous diminuez la quantité de lumière qui entre.

Modifier l’ouverture de votre objectif modifie donc l’exposition de vos photos.

En augmentant l’ouverture (nombre f/ petit), il y aura plus de lumière qui touchera votre capteur, donc la photo aura tendance à être surexposée.

Inversement, si vous diminuez l’ouverture (nombre f/ plus grand), il y aura moins de lumière sur le capteur, donc la photo aura tendance à être sous-exposée.

Profondeur de champ et ouverture

En photographie, l’ouverture à également une influence sur la profondeur de champ, c’est à dire la zone de l’espace dans laquelle les objets sont nets.

Plus l’ouverture sera grande, plus la profondeur de champ sera faible.

Inversement, plus l’ouverture sera petite, plus la profondeur de champ sera importante.

Et c’est là que ça prête vraiment à confusion :

  • Grande ouverture = Petit chiffre f/ = Petite profondeur de champ
  • Petite ouverture = Grand chiffre f/ = Grande profondeur de champ

Au début, vous verrez, c’est compliqué. On a toujours un doute. Mais ne vous inquiétez pas, tout le monde à eu du mal avec ça au début. Je m’en souviens encore comme si c’était hier ! Avec le temps, vous n’y penserez même plus, ça deviendra un automatisme.

Pour terminer, voici un petit exemple concret pour que vous puissiez bien visualiser ce dont je parle ici :

Voici deux photos, prises le même jour, au même endroit, avec le même matériel.

Sur la première, j’ai utilisé une petite ouverture (f/18) qui m’a donné une grande profondeur de champ. L’ensemble du paysage est donc net.

Sur la seconde photo au contraire, j’ai utilisé une grande ouverture (f/2.8). La profondeur de champ était donc beaucoup plus faible, et seul le premier plan est net. L’arrière plan lui est flou.

L’ouverture et votre vision photographique

L’apprentissage de la gestion de l’ouverture — et donc de la profondeur de champ — est ce qui va vous permettre de passer à une qualité de photo un cran au dessus de celles que vous faites lorsque vous êtes débutant.

La première utilisation est de pouvoir séparer facilement votre sujet de son arrière plan. Si vous voulez photographier un objet ou une personne et que, derrière elle, l’arrière plan est moche ou trop chargé, on aura du mal à bien distinguer votre sujet sur votre photo finale. En augmentant l’ouverture (nombre f/ petit), vous allez diminuer la profondeur de champ. Votre sujet sera net et l’arrière plan flou, ce qui mettra en avant votre sujet principal. Voici un exemple :

Orchid

Ici, une ouverture de f/1.7, pour que les orchidées se détachent du fond.

Vous verrez, au fur et à mesure que vous apprendrez à maitriser la profondeur de champ, les possibilités sont infinies. Voici quelques exemples :

Moulin de Saint-Martin-Du-Touch

Ici une ouverture plus petite (f/14), pour obtenir une grande profondeur de champ. Le moulin, ainsi que l’herbe au premier plan, sont parfaitement nets.

Printemps

Une petite profondeur de champ, obtenue grâce à une grande ouverture (f/1.4), pour obtenir une ambiance intimiste, et séparer le sujet principal (la fleur blanche) des autres éléments du cadre.

Action

Si vous voulez vous familiariser avec le réglage de l’ouverture de votre appareil photo, il n’y a pas 36 solutions : il faut pratiquer !

Prenez votre appareil photo et passez en mode « priorité ouverture » (noté « AV » ou « A » sur la molette de sélection de mode de votre boitier).

Réglez ensuite la sensibilité ISO sur automatique.

Si besoin, reportez vous au manuel de votre appareil photo pour savoir comment faire.

Dans le mode « priorité ouverture » et avec les ISO en automatique, vous choisissez la valeur de l’ouverture et votre boitier détermine tout seul la valeur de la vitesse d’obturation et de la sensibilité (ISO) pour obtenir une photo correctement exposée.

Maintenant que c’est fait, choisissez la plus grande ouverture disponible pour votre objectif (c’est à dire le plus petit nombre f/ possible, qui peut-être f/5.6, f/4, f/2.8, ou f/1.4, ça dépend de votre matériel) et passez toute la journée à prendre des photos avec cette ouverture là, sans la changer. Photographiez tout ce qui vous tombe sous la main.

Le soir, en rentrant chez vous, ne supprimez pas vos photos même si elles sont toutes ratées. Au contraire, regardez attentivement vos photos. Commencez par la profondeur de champ. Est-elle grande ou petite ? Regardez ensuite la valeur de la vitesse d’obturation et de la sensibilité. C’est votre boitier qui les a réglé mais regardez quand même les valeurs obtenues. Que se passe-t-il quand votre photo a été prise dans un endroit très ensoleillé ? Et au contraire s’il s’agit d’un endroit à l’ombre ?

Le lendemain, faites l’extrême inverse : réglez votre boitier avec la plus petite ouverture disponible (le nombre f/ le plus grand disponible) et ne touchez plus à ce réglage de toute la journée. Essayez de repasser aux mêmes endroits que la veille et de prendre plus moins les mêmes photos.

Le soir de retour chez vous, faites le même exercice que la veille. Voyez-vous des différences ? La profondeur de champ est-elle la même ? Les valeurs de vitesse d’obturation et de sensibilité ISO sont-elles les mêmes que la veille, dans les mêmes conditions de lumière ?

Petit à petit, vous vous familiariserez avec les effets de l’ouverture sur vos photos, que ce soit son effet sur la profondeur de champ ou sur l’exposition de vos photos. Mais au début, vous entrainer avec des valeurs extrêmes vous aidera à progresser plus rapidement.

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