Si vous êtes seul sur le terrain et débutez en photographie de rue, aborder un inconnu pour le prendre en photo n’est pas facile, j’en suis parfaitement conscient.
Même si la plupart des gens sont gentils, vous hésitez. Vous ne savez pas comment vous y prendre, vous imaginez que ça va mal se passer, vous ne savez pas quoi dire et, de toute façon, vous êtes persuadé que cette personne refusera d’être prise en photo — alors pourquoi lui demander ?
Pourtant, lorsqu’ils participent à un workshop de photo de rue, mes élèves arrivent assez facilement à aborder les inconnus qu’ils croisent dans la rue pour leur demander de les prendre en photo.
Dans le contexte d’un workshop, aborder un inconnu est relativement facile. Pourquoi ? Parce que je leur demande de le faire et le fait qu’ils aient une consigne leur donne deux avantages :
- Cela les décharge de toute responsabilité — après tout, ce n’est pas eux, mais moi qui aie eu cette idée bizarre de réaliser des portraits d’inconnus croisés dans la rue.
- Cela leur fournit une excuse, qu’ils peuvent utiliser au moment d’aborder les gens.
Lorsqu’ils abordent un inconnu, mes élèves peuvent lui dire : « Bonjour, je participe à un stage et on m’a demandé de faire un exercice. Je dois photographier des personnes que je croise dans la rue. Est-ce que je peux vous prendre en photo ? »
Dans le cadre d’un workshop, vous avez une excuse, et cela facilite les choses.

Maintenant, mettez-vous à la place de la personne que vous abordez. Lorsque vous lui dites que vous réalisez un exercice, a-t-elle un moyen de le vérifier ? Peut-elle savoir s’il s’agit de la vérité ? Absolument pas.
Ce qui veut dire que ce prétexte du stage photo, vous pouvez l’utiliser n’importe où et n’importe quand. Les personnes que vous abordez ne peuvent pas se douter que je ne suis pas là, sur le terrain, avec vous, pour vous donner des consignes.
« Oui, mais moi, je sais que ce n’est pas vrai », me direz-vous. C’est juste, et je comprends que, si ce n’est pas vrai, vous continuiez d’avoir des doutes.
Alors voici ce que l’on va faire. Ici, maintenant, je vous donne cet exercice. Je vous demande d’aller régulièrement aborder et photographier des inconnus dans la rue. Je veux que vous le fassiez à partir d’aujourd’hui et jusqu’à la fin de votre vie.
Voilà. Vous avez une véritable raison. À partir de maintenant, vous pouvez aller aborder n’importe quelle personne et vous servir de moi comme excuse — je vous l’ai demandé.

Vous pouvez toujours imaginer que je suis là, au coin de la rue, et que je viens de vous demander de réaliser cet exercice — ainsi vous ne serez plus jamais seul dans la rue.
Si on vous le demande, vous pouvez donner mon nom, et même, en cas de problème, mon adresse email. Si quelqu’un me contacte à ce sujet, je confirmerai que c’est bien moi qui vous ai proposé cet exercice — tous les élèves de mes workshops le savent déjà.
Et si, malgré cette excuse, vous n’osez pas photographier des inconnus — peut-être parce que vous ne savez pas comment vous y prendre, que vous avez peur de ne pas y arriver ou craignez que l’on vous dise non —, venez me rejoindre sur le terrain lors d’un workshop.
Je vous expliquerai comment faire, je vous montrerai comment ça se passe, nous le ferons ensemble tous les deux, et vous y arriverez, je peux vous l’assurer.
Cette année, quatre workshops sont au programme. Cliquez sur la ville qui vous intéresse pour plus d’infos puis vous inscrire (attention, les places sont limitées) :