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Déclencher en moins de trois secondes — serez-vous capable de relever le défi ?

Dans mon dernier article, je vous ai expliqué qu’être capable de capturer les instants décisifs aurait un impact majeur sur vos photos.

Si vous étiez suffisamment rapide et réactif pour déclencher en moins de trois secondes lorsque vous apercevez un sujet intéressant :

  • Vous arriveriez à capturer des instants décisifs — cela va de soi ;
  • Vous seriez moins obnubilé par vos réglages — ce serait un soulagement, cela vous libèrerait l’esprit, et vous seriez plus concentré sur ce qu’il y a de plus important : vos sujets et ce qu’il se passe autour de vous ;
  • Vous perdriez moins de temps à déclencher — votre pratique serait plus fluide. Vous seriez alors moins gêné de vous arrêter prendre des photos, surtout quand vous vous promenez avec d’autres personnes, qui elles ne sont pas photographes ;
  • Vos photos seraient plus naturelles — les gens ne vous repèreraient pas quand vous les prenez en photos, et quand vous demandez à quelqu’un de poser, votre rapidité à déclencher lui éviterait d’avoir une expression figée et crispée.
  • Vous seriez bien plus sensible à la beauté et à la poésie du quotidien — car pour capturer des instants décisifs, il vous faudra améliorer votre sensibilité ; il faut voir les choses avant de pouvoir les photographier.
  • Vos photos auraient beaucoup plus d’impact auprès du public — car les sentiments ne peuvent toucher les cœurs que s’ils sont authentiques et naturels, et le seul moyen d’immortaliser de telles émotions, c’est de déclencher en moins de trois secondes, avant qu’on ne remarque votre présence et votre intention.
  • Vos photos vous ressembleraient davantage — car émanant de votre intuition, de votre inconscient, elles seraient plus authentiques, plus proche de la personne que vous êtes au plus profond de vous ;
  • Votre style photographique se révèlerait de lui-même — car c’est important de le comprendre, votre style, ce n’est pas un simple filtre ou preset que vous collez à toutes vos photos. Votre style, c’est vous — votre caractère, vos expériences passées, votre façon de voir le monde, d’aborder vos sujets, de les photographier, etc. Et déclencher intuitivement vous permettra de révéler tout cela au monde, d’une manière unique, bien à vous, qui vous ressemble.
  • Vous capturerez des instants de vie simples, naturels, mais tellement beaux — Car en déclenchant en moins de trois secondes, vous arriverez à photographier des expressions ou des scènes qui se seraient produites même si vous n’aviez pas été là.

Je vous ai aussi expliqué qu’être capable de capturer les instants décisifs n’était pas uniquement utile aux photographes de rue.

C’est vrai, être rapide et réactif vous sera d’une grande aide dans la rue. Mais ce sera aussi le cas lorsque vous prenez des photos en voyage, lors de reportages, lorsque vous visitez une ville ou un village, lorsque vous participez à un évènement, lorsque vous passez une belle journée avec des amis, ou lorsque vous êtes en famille à la maison.

En réalité, je suis persuadé depuis longtemps que n’importe quel photographe devrait être capable de déclencher en moins de trois secondes — peu importe sa spécialité.

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Vous avez d’ailleurs été nombreux à confirmer cela, comme Bruno, qui, répondant à mon article, me disait ceci :

Bonjour Nicolas,

À mon tour de donner un cas de figure qui ira dans ton sens : la photo de paysage.

Pas toujours, bien sûr, mais plus souvent que je ne le croyais moi-même…

Au point que mon trépied reste de plus en plus souvent dans mon sac ! (le fameux trépied des paysagistes).

Pourquoi ? Parce que j’habite une région ou la lumière peut changer très vite (Les Hauts-de-France) et qu’il faut capturer les éclaircies quand elles arrivent… et qu’il est souvent illusoire que la même lumière revienne.

Quand elle revient, si elle revient, le soleil n’est plus à la même position ou les nuages placés différemment.

Bruno

Bruno a raison ! Quand il y a du vent et un ciel nuageux, c’est incroyable la vitesse à laquelle la lumière peut changer. Et bien souvent, la lumière qui a attiré notre regard ne reviendra plus jamais. Si nous ne sommes pas assez rapides, la photo nous échappe !

Sur le terrain, il y a deux types de sujets : ceux qui restent et ceux qui disparaissent

La première chose que vous devez bien comprendre, c’est que sur le terrain, il y a deux types de sujets : ceux qui restent et ceux qui disparaissent.

Si votre sujet est un monument, par exemple, il s’agit d’un sujet qui reste, alors que si votre sujet est un sourire, c’est un sujet qui disparait.

Un sujet qui reste vous laisse le temps de travailler votre cadrage, votre exposition, de faire des choix réfléchis, alors qu’un sujet qui disparait vous laisse seulement trois secondes pour déclencher.

Le problème, c’est que dans de nombreuses situations, lorsque vous ressentez cette « étincelle » qui vous dit : « regarde ! Là, il y a quelque chose à photographier », vous ignorez exactement ce qui vous attire.

Vous pensez que votre sujet est cette personne assise sur un banc (un sujet qui reste), alors qu’en réalité votre sujet était l’expression qu’elle avait — un sujet qui disparait, et qui, si vous n’êtes pas rapide et réactif, aura disparu avant que vous ne déclenchiez.

Vous pensez que votre sujet est cette magnifique ruelle (un sujet qui reste), alors qu’en réalité votre sujet ce sont les deux personnes qui s’y promènent — un sujet qui disparait. Si vous n’êtes pas suffisamment rapide, ils auront avancé et ne seront plus à l’endroit où vous les avez remarqués lorsque vous déclencherez — votre photo ne sera plus la même.

Ce que je vous conseille, dans un environnement urbain, ou plus généralement lorsqu’il y a des gens qui gravitent autour de vous, comme des enfants qui jouent dans le jardin, c’est de toujours partir du principe que ce que vous voyez va disparaitre.

Dès que vous voyez quelque chose, déclenchez rapidement, sans passer deux heures à analyser, à cadrer, ou à modifier vos réglages.

Si, dans un second temps, vous vous apercevez qu’il s’agit d’un sujet qui reste, vous aurez tout le temps de multiplier les clichés, de travailler votre sujet, votre cadrage, votre exposition, etc.

Mais au moins, en déclenchant une première fois de manière instinctive, vous vous assurerez de capturer votre sujet, même s’il disparait rapidement.

Vous ne regretterez jamais d’avoir déclenché trop rapidement ; ce que vous regretterez, c’est d’avoir raté l’instant décisif.

Le pouvoir de l’inconscient

La seconde chose que vous devez bien comprendre, c’est que votre inconscient voit beaucoup plus de choses que vous. Il emploie tous vos sens, il analyse des milliers d’informations à la seconde, il compare ce que vous voyez à vos expériences passées et vos souvenirs, il fait appel à vos sensations et à vos ressentis…

Tout ceci lui permet de repérer des sujets interessants bien avant que vous n’ayez conscience que ce sujet existe.

Par exemple, imaginez que vous marchiez dans la rue, tout en regardant votre smartphone, pour trouver votre chemin grâce au GPS. Vous êtes concentré sur votre écran, pourtant, d’un seul coup, vous vous arrêtez.

Une fraction de seconde plus tard, un vélo vous coupe la route à vive allure. Heureusement que vous vous êtes arrêté, sinon il vous aurait renversé !

Cette réaction vous parait normale, pourtant vous n’avez pas vu ce vélo, puisque vous regardiez votre écran. Et à aucun moment, vous ne vous êtes dit : « Je dois m’arrêter, un vélo arrive ! »

La réaction n’a pas été consciente, pourtant elle a été efficace, puisqu’elle vous a évité un accident. Et bien que vous n’ayez pas vu le vélo, ou plus exactement, bien que vous n’ayez pas eu conscience de voir le vélo, votre inconscient, lui, l’avait vu — ou en tout cas, il avait perçu sa présence.

Votre inconscient perçoit ainsi énormément de choses. Mais il ne fait pas tout remonter à votre conscience, et heureusement, car il gère tellement de choses, que votre cerveau exploserait si toutes les informations traitées inconsciemment, apparaissaient subitement dans votre esprit conscient. Vous seriez incapable de vous concentrer sur une tâche aussi simple que de boire un verre d’eau.

Votre inconscient ne fait remonter les informations que lorsqu’elles vous sont utiles, lorsqu’elles représentent un danger — comme dans l’exemple du vélo qui vous coupe la route — ou lorsque vous lui demandez de le faire consciemment.

Ce dernier point est important. Oui, vous pouvez influencer les informations que votre inconscient remonte à votre esprit conscient, et en voici la preuve :

Concentrez-vous sur la sensation de contact entre vos pieds et le sol. Vous voyez, lorsque je vous le demande, cette sensation de contact avec le sol devient présente à votre esprit. Juste avant, elle était déjà là, mais traitée de manière inconsciente. Vous ne la perceviez pas, mais votre inconscient, lui, la percevait.

Quand vous marchez, vous ne faites pas attention à cette sensation — vous avez bien d’autres choses à penser. Mais lorsqu’un caillou entre dans votre chaussure, l’information remonte instantanément, car c’est un risque de blessure.

Ce que je vous décris là vous parait peut-être abstrait : l’inconscient, l’intuition, voir ce que l’on ne voit pas…

Et, si c’est le cas, c’est pour une raison toute simple :

Vous n’avez jamais laissé votre intuition s’exprimer à travers vos photos.

Si vous l’aviez fait, vous verriez parfaitement de quoi je parle et comprendriez ce que je veux dire par là.

Vous auriez déjà eu l’impression de voir certaines choses avant qu’elles ne se produisent, ou de vous dire : « Incroyable la chance que j’ai eue de capturer cet instant ! »

On entend souvent parler de « chance », lorsqu’un photographe capture un instant décisif. Mais ce dont vous vous apercevrez en apprenant à photographier plus instinctivement, c’est que plus vous progresserez, plus vous aurez de chance.

Alors, est-ce de la chance ?

Bien sûr que non ! C’est simplement votre intuition qui s’améliore.

Ce qui est incroyable, et que trop de photographes ignorent, c’est non seulement que votre intuition est bien plus rapide et bien plus intelligente que vous, mais en plus, que vous pouvez entrainer votre intuition.

Vous pouvez l’améliorer, pour qu’elle soit encore plus performante, pour qu’elle soit encore plus rapide, pour qu’elle anticipe davantage les évènements, pour qu’elle choisisse de meilleurs sujets, ou encore, pour qu’elle compose plus proprement vos photos.

Je vous reparlerai de tout ceci dans mon prochain article, et vous expliquerai comment faire davantage confiance à votre intuition, et comment l’entrainer pour qu’elle soit de plus en plus performante.

Mais en attendant, j’aimerais que vous fassiez un petit exercice, pour que vous touchiez du doigt le pouvoir de votre intuition, et l’effet qu’elle pourrait avoir sur vos photos.

Un exercice pour libérer votre intuition

L’exercice que je vais vous donner est très simple.

C’est un exercice que je propose régulièrement aux élèves que j’encadre sur le terrain.

La dernière fois que je l’ai fait, c’était au salon de la photo, avec des personnes que je n’avais jamais vues avant.

En moins d’une heure, avec quelques exercices très simples — dont celui que je vais vous proposer dans un instant — j’ai eu des résultats incroyables.

Certains participants m’ont envoyé un e-mail peu après la sortie pour me dire que leur pratique de la photo avait été totalement transformée par cette approche qu’ils n’avaient jamais envisagée — c’est vous dire l’importance et l’efficacité de la méthode.

Mais revenons à cet exercice, qui vous allez le voir, est très simple.

J’aimerais qu’aujourd’hui ou demain, vous alliez passer quelques minutes sur le terrain — 10 à 20 minutes, c’est suffisant — de préférence dans un endroit assez animé : un endroit touristique, une rue commerçante, un marché, une promenade ou un parc dans lequel il y a beaucoup de passage, etc.

Avant de démarrer, passez votre appareil en mode automatique, pour ne pas avoir à vous soucier une seule seconde de vos réglages. Et utilisez une focale fixe (si vous n’avez qu’un zoom, bloquez-le en butée et n’y touchez plus. Par exemple, avec un 27-70 mm, mettez-vous sur 24 mm et ne vous souciez plus de ce réglage).

Vous pouvez également utiliser votre smartphone, ça fonctionnera tout aussi bien.

Ensuite, l’appareil allumé et prêt à déclencher, marchez tranquillement en vous concentrant sur votre regard.

Lorsque vous vous baladez avec votre appareil photo, vous remarquerez que vos yeux scannent votre environnement, à la recherche d’un sujet interessant. Et lorsqu’ils en trouvent un, ils bloquent dessus.

Vous remarquerez aussi que vos yeux s’arrêtent très régulièrement sur des sujets, mais ces pauses ne sont que momentanées, et vos yeux passent rapidement sur autre chose.

Pourtant, s’ils se sont arrêtés, c’est qu’il y avait quelque chose à voir. Peut-être quelque chose d’intéressant.

Ce que je vais vous demander, c’est donc d’être bien concentré sur les mouvements de vos yeux, et dès qu’ils s’arrêtent sur quelque chose, même si ce n’est pas longtemps, comptez jusqu’à trois dans votre tête et déclenchez.

Le jeu, c’est de déclencher en moins de trois secondes, à chaque fois que vos yeux s’arrêtent sur un sujet.

Cet exercice est conçu pour faire appel à votre inconscient et libérer votre intuition.

Bien sûr que l’immense majorité de vos photos seront ratées, mais ce n’est pas un problème.

Votre but ne doit pas être de réussir de belles photos, mais de réussir l’exercice, c’est-à-dire de déclencher en moins de trois secondes lorsque vos yeux s’arrêtent sur un sujet.

Si vous êtes trop loin de votre sujet, cadrez au mieux et déclenchez quand même.

Si un sujet vous intéresse, n’hésitez pas à prendre ensuite une seconde photo.

Mais commencez toujours par déclencher en moins de trois secondes.

Enfin, si vous n’osez pas déclencher (ce qui risque d’arriver très souvent), prenez simplement une note mentale : tiens, mon regard s’est arrêté sur ce sujet, mais je n’ai pas réussi à déclencher en moins de trois secondes.

Je vous laisse aujourd’hui et demain pour réaliser ce petit exercice, et on se retrouve vendredi, dans un nouvel article, pour discuter des résultats que vous allez obtenir, et de la façon dont vous pouvez laisser davantage de place à votre intuition, et même l’améliorer.

Ayez confiance dans l’exercice ;

Ratez plein de photos — c’est le but ;

Amusez-vous bien ;

Et on se retrouve vendredi pour la suite.

(L’article suivant dans cette série a été publié, vous pouvez le lire ici : Capturer l’instant décisif)

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